Le plus grand syndicat du Manitoba est enchanté de voir que le budget 2025 du gouvernement néo-démocrate, dans le cadre du plan financier provincial pour s’ajuster à la conjoncture économique, contient de nouvelles mesures pour consolider les services publics. Ce budget contraste fortement avec les compressions dans les programmes et services observées aux États-Unis.
« Le gouvernement du Manitoba fait un choix, celui de maintenir les services publics de la province et d’appuyer les fonctionnaires qui les fournissent », dit Gina McKay, présidente du SCFP-Manitoba. « La poursuite des investissements dans la santé, les services à l’enfance et les services sociaux signifie que plus de Manitobaines et Manitobains obtiendront de l’aide pendant ces temps difficiles. »
Le SCFP-Manitoba est ravi de constater que le gouvernement, déterminé à restaurer le système de santé, ajoute du financement pour y pallier la pénurie de main-d’œuvre, notamment : en embauchant 100 nouvelles ou nouveaux aides-soignant(e)s dans le nord de la province, en construisant de nouveaux services d’urgence, en ajoutant partout des lits à effectif complet, et en améliorant la formation des agent(e)s de sécurité des établissements. Cette aide vient en plus de la hausse exceptionnelle de la rémunération des travailleuses et travailleurs de soutien en santé du Manitoba.
« Nous avons observé de grands progrès dans les soins de santé depuis un an, mais le travail n’est pas terminé », prévient Gina McKay. « Nous sommes heureux de noter la hausse constante de l’effectif et que les établissements de santé sont des lieux plus sûrs pour tout le monde. »
L’investissement du gouvernement du Manitoba dans la Women’s Health Clinic et l’application du droit des femmes au libre choix contraste remarquablement avec la dangereuse orientation adoptée aux États-Unis sur cette question.
Le SCFP affirme que la consolidation des services à l’enfance contribue grandement à raffermir l’économie. En investissant ainsi dans la création de places abordables en garderie et en y garantissant des emplois stables et bien payés, on permet à plus de parents manitobains d’accéder au marché du travail.
« Nous avons déjà vu le gouvernement construire des services de garde dans les écoles », dit Gina McKay. « Nous espérons que ces nouveaux espaces de garderie seront totalement publics, plutôt que modelés pour des organismes indépendants. »
Le SCFP-Manitoba prend note du nouveau financement pour les services à l’enfance et à la famille et s’attend à ce que cet argent aille aux salaires et avantages sociaux du personnel qui travaille infatigablement à la prestation des services.
Le SCFP appuie la décision du gouvernement de construire 11 nouvelles écoles selon le modèle traditionnel de financement, et nous espérons qu’il appliquera la même méthode pour répondre aux besoins des municipalités et de l’infrastructure hydroélectrique.
« Nous savons que les partenariats public-privé sont mauvais pour le Manitoba, donc, nous nous attendons à ce qu’après l’examen actuel des projets d’immobilisations, le gouvernement rejette en bloc cette option », ajoute Gina McKay.
La nouvelle politique d’examen de l’approvisionnement du gouvernement, « Acheter au Manitoba », devrait protéger les services publics contre la menace de la privatisation et de l’externalisation et pourrait servir de plateforme pour ramener les emplois ici, dans les cas où le travail était imparti à des entreprises étatsuniennes ou multinationales, dont certaines financent directement des élus républicains.
Le SCFP-Manitoba se réjouit de l’augmentation du financement offert à la Ville de Winnipeg et à d’autres municipalités, notamment le versement de 4 % des revenus de la taxe sur l’essence dans le Fonds de croissance municipale. Un Manitoba, réservé aux installations récréatives, aux parcs et au transport collectif. Cela permettra d’importantes mises à jour dans les installations de loisir publiques et aidera les personnes qui y travaillent.
« Nos municipalités, grâce à ces investissements majeurs, peuvent enfin financer convenablement les services locaux et fidéliser la main-d’œuvre qui les fournit », dit Gina McKay.
Nous devons aussi investir substantiellement dans Manitoba Hydro pour que notre réseau électrique puisse répondre à la demande, tout en demeurant entièrement public.
« Nous sommes heureux que le gouvernement comprenne la valeur des emplois syndiqués et de qualité dans la réalisation des projets d’infrastructure, et nous nous attendons à ce que la construction et l’exploitation des nouveaux parcs éoliens soient publiques et assumées par des travailleuses et travailleurs protégé(e)s par des conventions collectives », poursuit Gina McKay.
Le SCFP s’intéresse énormément au rétablissement, par le gouvernement, de Manitoba Hydro Telecom, dont l’expansion permettrait de fournir l’Internet haute vitesse à toute la province. Il s’agirait d’un excellent système maison pour empêcher des entreprises comme Starlink, propriété d’Elon Musk, de mettre le pied au Manitoba.
« Les Manitobaines et les Manitobains paient beaucoup trop pour le service Internet », note Gina McKay. « Disposer d’un service Internet public utilisant l’infrastructure déjà publique de Manitoba Hydro serait l’option audacieuse pour réduire cette facture pour nos concitoyens. »
En définitive, le budget 2025 élargit nos horizons et nous permet de garantir de bons emplois au Manitoba. Il offre l’occasion de conserver la propriété et l’exploitation des nouveaux projets d’immobilisations sous contrôle public.