Le Conseil des sections locales scolaires du SCFP-Nouvelle-Écosse (NSSBCU) demande au gouvernement provincial de fournir des masques N-95 bien ajustés aux travailleurs et travailleuses en milieu scolaire, sans exception.
« Si d’autres provinces en obtiennent pour leur personnel scolaire, pourquoi pas la Nouvelle-Écosse ? », demande la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « Toutes les provinces se débattent avec le même virus, mais le personnel scolaire d’ici devrait courir plus de risques ? »
« L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a modifié ses directives sur les masques, ajoute-t-elle. Il faut améliorer la protection; ce n’est pas le temps de relâcher la garde. » Alors que l’inquiétude croît concernant la propagation de la COVID-19 par aérosol, la nouvelle directive recommande le port d’un masque N-95 bien ajusté dans les environnements professionnels intérieurs (ce qui, dans le contexte scolaire, inclurait l’autobus).
« On parle d’un investissement qui pourrait sauver des vies et protéger notre système de santé, insiste Mme McFadgen. Et on fabrique maintenant des masques N-95 au Canada. Pourquoi n’est-ce pas une priorité pour le premier ministre Houston et le Dr Strang ? »
Le syndicat essaie de résoudre les problèmes relatifs à la COVID-19 par le biais des comités mixtes de santé et de sécurité au travail (CMSST) de chaque région. Ces comités, composés de représentantes et représentants du personnel et de l’employeur, évaluent les risques en milieu de travail et formulent des recommandations.
« Nos sections locales ont réclamé des réunions d’urgence à leurs CMSST », explique la présidente du NSSBCU, Lisa de Molitor. « Les employeurs prennent des décisions, notamment sur la ventilation dans les écoles, sans consulter ces comités. Sans ce genre de consultation, impossible de dire si les mesures qu’ils prennent sont adéquates. Il n’y a aucune reddition de comptes. »
« Les membres de notre comité demandent à voir les évaluations de la ventilation, parce que nous voulons nous assurer que les écoles ont fait leurs devoirs, explique Mme de Molitor. La Loi sur la santé et la sécurité au travail exige que ces comités soient consultés. » Parmi les autres préoccupations de nos membres, qui devraient être abordées, citons l’arrêt de la recherche des contacts dans les écoles, l’offre de doses de rappel au personnel de soutien scolaire, la modification des consignes d’isolement et la prolongation de la fermeture des écoles.
« Nous encourageons tous les membres du SCFP à exprimer leurs préoccupations à leur député(e) provincial(e), au ministre et au premier ministre. Le provincial et les employeurs doivent agir tout de suite pour assurer la sécurité du personnel dans les écoles », estime Lisa de Molitor.