L’énoncé économique présenté par Ottawa lundi dernier ne contient aucune mesure de soutien aux compagnies aériennes canadiennes en difficulté.

Le SCFP 4070 représente 4 100 membres d’équipage de cabine chez WestJet et ses filiales. Cette semaine, le syndicat s’est joint aux entreprises, aux experts sectoriels et à d’autres intervenants pour sonner l’alarme sur l’avenir des compagnies aériennes canadiennes.

« Après des mois d’inaction, le Canada demeure le seul pays du G7 à ne pas avoir de programme de secours pour les compagnies aériennes », déplore le président du SCFP 4070, Chris Rauenbusch.

« Nous sommes enroués à force de le crier sur tous les toits : si les libéraux ne font pas quelque chose immédiatement, le Canada se retrouvera sans compagnies aériennes. » M. Rauenbusch estime que le gouvernement libéral fait fausse route en priorisant les services régionaux avant tout. Selon lui, les dessertes régionales prospèrent lorsque les compagnies aériennes disposent de réseaux florissants auxquels se connecter.

« S’intéresser uniquement au service régional, ça ne marchera pas », insiste-t-il.

« Les compagnies aériennes canadiennes perdent des parts de marché au profit de transporteurs bien soutenus du monde entier. Plus de 100 000 Canadiens employés par des compagnies aériennes attendent des mesures. Et rien ne se profile à l’horizon. »

Dans un communiqué publié cette semaine, le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA) a déclaré : « Cette absence d’action reflète ni l’importance économique du secteur pour la reprise générale du Canada, ni la nécessité de veiller à ce que les plus grands transporteurs canadiens puissent continuer à être compétitifs sur le plan international. »

« Si les libéraux persistent à ignorer le secteur aérien, nous ne retournerons jamais au travail, prévient Chris Rauenbusch. Et les Canadiens voyageront à bord de transporteurs étrangers soutenus par des gouvernements étrangers. Ce n’est pas ainsi que nous ramènerons notre pays à la stabilité. »