Les ondes radiophoniques de Terre-Neuve-et-Labrador ont fait tourner, cette fin de semaine, une nouvelle campagne publicitaire des travailleurs de la fonction publique affiliés au SCFP. Ces travailleurs y expriment leurs inquiétudes face à la stratégie (ou plutôt l’absence de stratégie) en matière de croissance de l’emploi du gouvernement Ball et à ses menaces de gel salarial et de recul dans les avantages sociaux.
« À sa conférence de presse du début de mars, la ministre des Finances Cathy Bennett s’est montrée peu loquace sur l’étendue des concessions que réclame le gouvernement à sa fonction publique, estime Brian Farewell, conseiller national au SCFP. L’État propose de retirer à ses employés des avantages sociaux que ceux-ci ont obtenus au terme de décennies de négociations collectives, souvent en lieu et place d’une augmentation de salaire. Ces concessions concernent les salaires, les congés de maladie et les assurances collectives. »
Les attaques du gouvernement surviennent alors que le taux de chômage à Terre-Neuve-et-Labrador devrait passer de 13 pour cent actuellement à 17 pour cent d’ici 2020, selon Le Conference Board du Canada.
« Les licenciements, les gels salariaux, les coupes dans les services publics et les attaques contre les syndicats ne font qu’aggraver la situation », souligne le président du SCFP-T.-N.-L., Wayne Lucas.
Le SCFP estime que le gouvernement Ball devrait reconnaître le rôle de moteur économique du secteur public. Il existe des mesures que l’État peut prendre, dans la négociation collective comme dans son prochain budget, pour favoriser les citoyens, protéger les services publics dont nous avons besoin, créer de bons emplois et favoriser la reprise économique.
Le SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador représente environ 6 000 travailleurs des services publics. Ces syndiqués œuvrent dans la santé, l’éducation, le Trésor public, le logement social, les bibliothèques provinciales, le secteur universitaire, les services de garde, les maisons de transition et les refuges, etc.