Vers 13 h, aujourd’hui, le SCFP et ses alliés ont tenu une manifestation devant l’Assemblée nationale afin de dénoncer encore une fois le projet de loi 69 qui ouvre la porte à une privatisation tranquille des services d’électricité au Québec. En plus du rassemblement qui avait lieu à Québec, d’autres événements similaires étaient organisés aux quatre coins de la province, dont à Montréal, au Centre-du-Québec, en Mauricie, en Montérégie et au Saguenay―Lac-Saint-Jean.
« Le grand danger, c’est qu’on ouvre la porte à la privatisation de la production, mais aussi de la distribution de l’électricité. On va priver les Québécois et les Québécoises d’une rente économique importante qui devrait servir à bonifier notre filet social et nos services publics à une époque où les besoins sont plus criants que jamais! », a expliqué Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP-Québec, dans le cadre de son allocution à la manifestation de Montréal.
« Ces modifications à la gouvernance de nos ressources électriques, c’est non seulement inquiétant pour les revenus de l’État, mais ça l’est d’autant plus pour la décarbonation du Québec et la transition juste. On est en pleine urgence climatique et on a une responsabilité collective dont fait fi le gouvernement actuel », d’affirmer le président du SCFP-Québec, Patrick Gloutney, présent devant l’Assemblée nationale du Québec.
Rappelons que des rassemblements similaires ont eu lieu en septembre et en novembre et s’inscrivent dans une vague de contestation de la part des syndicats, des organismes communautaires et de la société civile face à ce projet de loi du gouvernement caquiste. Les différentes organisations présentement en lutte contre ce projet de loi rétrograde tiendront une conférence de presse au mois de janvier pour annoncer la suite de leur plan d’action.