Voici la déclaration faite par le président national du SCFP, Mark Hancock, au sujet du projet de loi 70 déposé par le gouvernement ontarien :
Le Syndicat canadien de la fonction publique est déçu que le gouvernement libéral de l’Ontario ait tenté de forcer le retour au travail de nos 3000 membres à l’Université York à la veille du déclenchement de la campagne électorale.
On peut lire dans le projet de loi que « l’enseignement postsecondaire joue un rôle social fondamental ». Si c’est vraiment ce que croient les libéraux ontariens, ils financeraient l’enseignement postsecondaire adéquatement.
Malheureusement, ils font l’inverse depuis qu’ils sont au pouvoir.
De plus, sous le règne libéral amorcé il y a 15 ans, la précarité d’emploi a gagné constamment du terrain dans les milieux de travail du secteur postsecondaire.
Partout au pays, les sections locales dont les salaires et les avantages sociaux chèrement acquis sont menacés disent non à l’érosion de leurs conditions de travail et exigent davantage de la part des gouvernements et des employeurs. Nous sommes fiers des membres de la section locale 3903 qui défend le bien-être et la dignité de ses 3000 membres et de tous les travailleurs de secteur postsecondaire en Ontario.
Compte tenu de sa feuille de route, la première ministre Wynne n’a surpris personne avec cette dernière tentative de violer le droit à la libre négociation collective. Ce projet de loi de retour au travail n’est donc pas étonnant, mais il est assurément décevant.
Dans les faits, en cherchant constamment à s’immiscer dans les conflits de travail, les Libéraux de l’Ontario essaient d’instaurer un climat qui permettra aux employeurs de refuser carrément de négocier. Par contre, les libéraux n’interviennent jamais lorsqu’il est question de précariser davantage les emplois ou de geler les salaires. Ils le font seulement quand les travailleurs réclament de meilleures conditions.
Les étudiants méritent une meilleure éducation postsecondaire. Et les gens qui dispensent cet enseignement méritent mieux de la part d’un gouvernement qui ne les épaule jamais.