À l’issue d’une rencontre d’urgence avec le conseiller politique du ministre de la Santé et des Services sociaux, Vincent-Gabriel Langlois, les syndicats du CISSS de la Montérégie-Ouest (CISSSMO), dont le SCFP 3247 qui y représente environ 4600 membres des catégories 2 et 3, soulignent à quel point les attentes sont élevées. Déjà en grande difficulté avant la pandémie, le CISSSMO est présentement dans un état critique, de sorte que les soins et services à la population y sont maintenant significativement inférieurs par rapport aux autres régions du Québec.
« Nous sommes contents que le gouvernement du Québec tende enfin l’oreille pour vrai et ait accepté de nous rencontrer ce matin à 11 h. Durant cette réunion, nous avons déposé des propositions claires pour donner le grand coup de barre qui s’impose. L’écoute et les réactions ont été bonnes, mais ce sont les actions des prochains jours qui vont compter. Nous nous tiendrons prêts à remettre de la pression si nécessaire », a déclaré Simon Beaulieu, président de la section locale 3247 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Selon le SCFP 3247, la pierre angulaire du redressement de l’institution sera le rétablissement de relations de travail saines et normales, qu’il réclame depuis des années. La direction abuse systématiquement de ses droits de gérance, ce qui crée un climat d’arbitraire, d’incohérence et de mécontentement qui mine jour après jour le moral des personnes salariées et leurs conditions de travail. Par-dessus le marché, elle a appliqué avec excès et sans discernement les arrêtés ministériels découlant de la pandémie de COVID-19, aggravant davantage la situation.
À ce jour, il y a près de 8000 griefs actifs au CISSSMO, dont 3541 au SCFP 3247.
« Parmi nos membres, de janvier à novembre 2020, il y a eu 1270 embauches et 870 départs. Ça donne un taux de rétention minuscule de 30 %. En ce moment, 20 % de nos membres sont en arrêt de travail! C’est le résultat d’années de dévalorisation, de surcharge de travail et de démoralisation, associées à des relations de travail catastrophiques. Imaginez à quel point le moral des troupes est mauvais. Alors dans ce contexte-là, bien sûr que les soins et les services à la population en prennent un coup solide », de déplorer Simon Beaulieu.
Le SCFP 3247 a donc présenté ce matin des revendications précises au conseiller politique du ministre : fin de l’abus du droit de gérance, coup de barre sérieux à la direction, gestion proactive et efficiente, mécanisme d’imputabilité transparent, réorganisation majeure des relations de travail, le tout afin de mettre en place des services publics efficaces, de qualité et accessibles à toute la population de tout le territoire.
Le SCFP 3247 représente quelque 4600 membres dans la catégorie 2, personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers, et la catégorie 3, personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration. Il s’agit de la plus grande organisation syndicale présente au CISSSMO.