Dans un nouveau rapport, Toby Sanger, économiste en chef du SCFP, prévient que le financement privé du projet de Banque canadienne d’infrastructure pourrait faire doubler le coût des projets d’infrastructure. Il y montre aussi comment cette banque pourrait fournir du financement public à des projets essentiels à peu de frais.
Cette étude est publiée par le Centre canadien de politiques alternatives quelques jours avant le dépôt du budget fédéral, qui devrait contenir de plus amples détails sur le projet de banque d’infrastructure.
M. Sanger démontre l’écart drastique d’orientation entre la promesse électorale libérale d’une banque de financement à bas prix et le projet actuel qui se fonde sur l’emprunt privé à intérêt plus élevé. Ce changement accentuera la pression vers la privatisation des grandes infrastructures, puisqu’il fera diminuer les sommes publiques disponibles pour fournir les services et les infrastructures publics.
« Aucun propriétaire sensé ne signerait un prêt hypothécaire à 7 pour cent ou plus s’il peut emprunter cet argent à 2,5 pour cent, écrit M. Sanger, surtout quand on parle d’un contrat de 10, 20 ou 30 ans qui fera presque doubler le coût total du projet sur sa durée de vie. Pourquoi, dans ce cas, le fédéral s’arrange-t-il pour que la Banque canadienne d’infrastructure dépende du financement privé à intérêt plus élevé ? »
Dans son rapport, M. Sanger décrit comment le fédéral pourrait mettre sur pied une banque canadienne d’infrastructure qui fournirait du financement à bas prix aux projets d’infrastructure publics, dans l’intérêt public.
Le rapport est disponible, en anglais seulement, ici.