Le gouvernement fédéral prévoit déjà d’importants investissements publics pour relancer l’économie canadienne fragilisée par la pandémie lorsque la poussière sera retombée. Le gouvernement veut notamment investir rapidement jusqu’à 180 milliards de dollars dans les infrastructures pour créer des emplois et améliorer les communautés. Pour le SCFP, des déclarations récentes de la ministre fédérale de l’Infrastructure, Catherine McKenna, sont toutefois préoccupantes. Elle suggérait en effet la semaine dernière que le gouvernement ait davantage recours aux des partenariats public-privé (PPP) dans le cadre de son plan de relance économique. Pour ce faire, la Banque de l’Infrastructure du Canada serait mise à contribution.
Le président national du SCFP, Mark Hancock, estime pour sa part que nous devrions investir dans les infrastructures et les services publics et éviter d’envisager des ententes en matière d’infrastructures axées sur les profits, car cette approche est vouée à l’échec. Il a exprimé le point de vue du SCFP dans une lettre qui a été publiée aujourd’hui dans le Globe and Mail.
Vous pouvez lire la lettre de Mark Hancock ci-dessous. Vous pouvez aussi consulter les derniers renseignements sur la banque de privatisation des libéraux à https://scfp.ca/arretons-la-banque-de-privatisation-des-liberaux.
Après la COVID-19, nous aurons besoin d’une réponse rapide et ciblée pour stimuler l’économie. En tant que président du plus grand syndicat du Canada, j’appuie le plan fédéral visant à augmenter les dépenses dans les grands projets d’infrastructures au cours des prochains mois pour créer de bons emplois et améliorer les communautés.
Cependant, nous ne sommes pas du tout d’accord avec la ministre fédérale de l’Infrastructure, Catherine McKenna, qui a déclaré que la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) doit conclure davantage de partenariats public-privé pour favoriser la reprise après la pandémie.
De nombreuses études démontrent que ces ententes en matière d’infrastructures axées sur les profits coûtent cher à la population. Avec la multiplication des PPP désastreux au cours des dernières années, la tendance mondiale consiste à s’éloigner de ces accords pour investir à la place dans des infrastructures et des services cent pour cent publics. La BIC devrait donc accorder des subventions et des prêts à faible coût aux municipalités pour financer des projets entièrement publics.
De nombreux secteurs d’activité auront désespérément besoin du soutien du gouvernement pour se remettre sur pied quand la crise sera terminée. Les firmes d’investissement ne devraient pas faire partie des priorités.
Mark Hancock, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
Vous pouvez lire l’article original ici. (En anglais seulement)