Pleins feux sur les récentes études et développements économiques
Selon le FMI, le Canada doit augmenter le financement destiné aux services de garde à l’enfance
Le gouvernement fédéral pourrait facilement multiplier par dix le financement destiné aux services de garde à l’enfance, le faisant passer à 8 milliards de dollars annuellement. C’est ce que suggèrent des chercheurs du FMI dans un rapport publié dernièrement (lien seulement disponible en anglais). Ce financement additionnel pourrait réduire les frais mensuels de garde d’enfants de 40 % en moyenne. Les revenus produits par une augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail permettraient au gouvernement fédéral de récupérer entièrement ces coûts. Une analyse du programme d’éducation de la petite enfance et des services de garde du Québec en arrive à des conclusions semblables : des services de garde à l’enfance publics, sans but lucratif, à coût abordable et de qualité donnent des retours économiques et fiscaux équivalents et même supérieurs à l’investissement.
Plus de personnes disent faire partie de la classe ouvrière
Les libéraux de Justin Trudeau ont axé leur discours sur la « croissance de la classe moyenne ». Mais une étude EKOS (lien seulement disponible en anglais) menée pour le gouvernement fédéral signale que la plupart des Canadiens ont l’impression que la classe moyenne diminue. Une part grandissante de Canadiens disent faire partie de la classe ouvrière et une nette majorité (54 %) des répondants de moins de 35 ans se disent pauvres ou membres de la classe ouvrière. L’appartenance à la classe moyenne est associée à la sécurité d’emploi, à la capacité de prendre sa retraite avec des ressources financières suffisantes et à une bonne santé. De plus en plus, les Canadiens, qu’ils fassent partie de la classe moyenne, de la classe ouvrière ou de ceux qui luttent pour joindre les deux bouts, rejettent les politiques basées sur le libre marché et veulent que leurs gouvernements jouent un rôle actif pour assurer un avenir meilleur pour tous.
L’égalité hommes-femmes stimulerait l’économie
Les employeurs et les entreprises devraient considérer l’égalité comme un avantage plutôt que comme un coût selon un rapport récent de la société d’experts-conseils McKinsey intitulé The Power of Parity: Advancing Women’s Equality in Canada (Le pouvoir de la parité : faire progresser l’égalité des femmes au Canada). Notre économie pourrait croître de 420 milliards de dollars (ou 18 % du produit intérieur brut) d’ici 2026 si nous comblons l’écart entre les hommes et les femmes en termes d’emplois et de salaires. Environ le tiers de cette somme viendrait d’une hausse de la participation des femmes au marché du travail, y compris dans les secteurs mieux payés, et autour des deux tiers viendraient de l’élimination de l’écart salarial entre les hommes et les femmes. L’une des cinq priorités d’action soulignées dans le rapport est la réduction de l’inégalité hommes-femmes dans les secteurs des services de garde à l’enfance et des soins non rémunérés.