La Stratégie nationale sur le logement n’est pas abordable

En août, le directeur parlementaire du budget (DPB) a publié une évaluation de la Stratégie nationale sur le logement du gouvernement fédéral. Il y constate que la stratégie rate plusieurs de ses objectifs. En termes de logements très abordables, une fois l’inflation prise en compte, les dépenses prévues pour aider les familles à faible revenu ont en fait diminué de 15 % et le financement de nouveaux logements sociaux a chuté de 42 %. Dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a décidé de fournir des capitaux aux promoteurs pour de nouvelles constructions, plutôt que de fournir un soutien continu au logement abordable. Cette approche s’est traduite par un retour sur l’investissement bien moindre en matière de logement abordable, seulement 38 cents de prestations étant versées aux locataires à faible revenu pour chaque dollar investi par le gouvernement fédéral. Cette approche contribue à la financiarisation du logement locatif en rendant les investissements immobiliers encore plus rentables pour les investisseurs et le logement moins abordable pour les locataires. Enfin, il y a eu des retards importants au chapitre des investissements : seulement la moitié des dépenses prévues ont été effectuées au cours des trois dernières années. De toute évidence, les incitatifs au secteur privé ne favorise pas la construction de logements abordables. Le gouvernement fédéral devrait changer de cap dès que possible pour éviter d’aggraver le problème.

Les Canadiens sont d’accord : il est temps de partager la richesse

Selon un sondage commandé par l’Institut Broadbent, une écrasante majorité de Canadiennes et de Canadiens pensent que la pandémie a aggravé les inégalités de revenus et de richesse. Une poignée de gens profitent de la pandémie. Certaines grandes entreprises profitent même de programmes destinés aux personnes en difficulté. La bonne nouvelle, c’est que la population appuie diverses mesures fiscales pour combler les écarts de revenus et de richesse croissants. De plus, 89 % des gens disent que cela pourrait influencer leur vote. Le SCFP et ses alliés travaillent à faire de l’équité fiscale un enjeu électoral. Obtenez plus d’informations sur cette campagne ici.