C.-B. : les foyers à but lucratif offrent des soins de moins bonne qualité aux aînés
Un récent rapport publié par la défenseure des aînés de la Colombie-Britannique fait état de différences marquées dans la façon dont les foyers de soins de longue durée à but lucratif et ceux sans but lucratif utilisent les fonds destinés aux soins aux aînés, et ce, même si les deux types d’établissements reçoivent le même niveau de financement public.
Le rapport met en lumière d’importants problèmes découlant de la privatisation. Sur la période étudiée, les foyers sans but lucratif ont dépensé 10 000 dollars de plus par année en soins pour chaque résident que les foyers à but lucratif. De plus, les foyers sans but lucratif ont dépassé de 80 000 heures les cibles provinciales en matière de soins directs – des soins pour lesquels ils n’ont pas reçu de financement. À l’inverse, les foyers à but lucratif n’ont pas fourni plus de 200 000 heures de soins pour lesquelles ils ont reçu du financement public.
Dans l’ensemble, les foyers à but lucratif ont attribué une part inférieure de leurs revenus au personnel de première ligne, mais une plus grande part aux dépenses immobilières et aux profits.
Le syndicat des employés d’hôpitaux (SEH), la division du secteur de la santé du SCFP en Colombie-Britannique, représente environ 20 000 syndiqués travaillant dans des foyers de longue durée. Le SEH réclame des investissements significatifs pour la construction de foyers de soins de longue durée publics et sans but lucratif, un meilleur suivi de tous les établissements qui reçoivent des fonds publics, un retour à des conditions de soins et des salaires normalisés, ainsi que des normes de vérification et de conformité plus strictes dans le secteur.
Le parlement fédéral examine le nouvel ALÉNA
Les législateurs canadiens ont commencé l’examen du nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les pressions des démocrates à la Chambre des représentants des États-Unis ont entraîné d’importantes modifications à l’accord, notamment des modifications au chapitre sur la propriété intellectuelle qui éviteront une hausse du coût des médicaments.
Le NPD fédéral a profité de l’examen en cours pour conclure une entente avec la vice-première ministre Chrystia Freeland. En échange de l’appui du NPD au projet de loi de mise en œuvre de l’ACEUM, le gouvernement Trudeau s’est engagé à faire preuve de plus de transparence envers les élus lors des futures négociations commerciales.
Plusieurs autres améliorations pourraient être apportées à l’accord si les Canadiens exercent suffisamment de pressions sur le gouvernement, notamment en ce qui concerne la fixation des prix des médicaments, l’application des lois du travail et la lutte contre les changements climatiques. L’examen parlementaire des dispositions encadrant la mise en œuvre de l’ACEUM est une belle occasion de faire entendre nos voix.