Two pink flags, one says SCFP, the other says CUPEÀ l’aube d’une troisième semaine de grève, les intervenant(e)s et le personnel de soutien en protection de l’enfance ont conclu une entente de principe avec l’organisme de services à la famille et à l’enfance Family and Children’s Services of Lanark, Leeds and Grenville (FCSLLG).

« On doit cette entente de principe à la grande détermination de mes collègues et au soutien massif de la population », raconte Arlette Carrier, présidente du SCFP 2577. « Des milliers de gens ont envoyé des messages demandant à notre organisme et au gouvernement provincial de faire mieux. Des milliers d’autres ont participé à nos événements. Il y a tellement d’idées fausses qui circulent sur le travail des intervenant(e)s en services d’aide sociale à l’enfance. C’est pourquoi je ne saurais trop insister sur l’importance, pour nous, de voir la communauté se rallier à nous et se joindre à nos appels pour l’amélioration des services et du traitement du personnel. »

La centaine de membres du SCFP 2577 ont entamé une grève le 12 juillet, après plus d’un an de négociations. Contrairement à d’autres sociétés d’aide à l’enfance qui améliorent progressivement les salaires et la charge de travail (celle de Toronto, notamment, qui a récemment baissé le plafond de la charge de travail), le FCSLLG refuse d’admettre l’épuisement de son personnel ou d’améliorer de manière considérable les salaires et les indemnités de kilométrage, même si le coût de la vie grimpe en flèche.

« On en a assez que la clientèle ressente le besoin de s’excuser », dit Jennifer Cromey, une intervenante en services à la famille du FCSLLG. « Les gens s’excusent de nous déranger, parce qu’ils savent à quel point on est occupés. Mais on est là pour ça, pour les servir ! Notre travail consiste à aider les familles à rester fortes et à assurer la sécurité des enfants. Tout ce qu’on demande, c’est d’avoir les ressources nécessaires pour faire notre travail, et cette entente de principe est un petit pas dans cette direction. »

Après des années de coupes budgétaires et de réduction du personnel, le secteur de l’aide à l’enfance est secoué par des négociations difficiles et des moyens de pression. Les dossiers sont plus exigeants que jamais, et le personnel s’efforce d’aider les familles à rester unies malgré les problématiques qui s’additionnent : difficultés de santé mentale, pauvreté, violence, toxicomanie. « Les lignes de piquetage se multiplieront tant qu’on n’investira pas dans nos communautés, tant que rien ne changera au sommet et que le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires ne s’engagera pas sérieusement à assurer la sécurité des enfants vulnérables », croit Arlette Carrier.

Le piquetage se poursuivra jusqu’au vote de ratification qui aura lieu mercredi matin à 10 h. Aucune autre information ne sera rendue publique d’ici là.