Après avoir reçu un préavis de grève de 72 heures du SCFP 338 lundi en fin d’après-midi, Commissionaires BC a demandé à la Commission des relations de travail de la Colombie-Britannique de stopper cette grève.
« Le SCFP a remis son préavis de grève à la Commission et à Commissionaires BC le lundi 11 décembre à 15 h 35, confirme Harry Nott, conseiller national au SCFP. Cet avis de 72 heures a été transmis par courriel et non par télécopieur. C’est pour cette raison que Commissionaires BC tente de faire déclarer le préavis nul et non avenu. C’est dommage de voir l’employeur persister à dépenser de l’argent en frais d’avocat au lieu d’offrir un salaire décent à son personnel. »
Les négociations contractuelles achoppent sur les salaires.
Selon M. Nott, Commissaires BC justifie la faiblesse des salaires qu’elle verse par son statut de société sans but lucratif. Il ajoute que le syndicat lui a demandé à maintes reprises de divulguer la rémunération de ses cadres.
« Depuis le début des négociations, précise-t-il, nous demandons à Commissionaires BC de nous fournir les données financières qui appuieraient ses dires sur les salaires. L’entreprise refuse carrément de fournir quoi que ce soit au syndicat. Le SCFP maintient sa position : le statut sans but lucratif de l’employeur ne l’empêche pas d’offrir un salaire décent à nos membres. Nous remettons sérieusement en question ses motivations à refuser toute transparence sur les salaires de ses cadres. »
M. Nott ajoute que le syndicat est prêt à étudier une modification aux propositions finales de l’employeur ou même à reprendre les pourparlers si l’employeur est prêt à y mettre du sérieux.
Le SCFP 338 représente 1 000 syndiqués qui fournissent des services communautaires cruciaux aux citoyens et aux entreprises de la région de Kelowna.
Dix-sept de ces syndiqués travaillent comme gardiens de prison au détachement de la GRC à Kelowna. Ils surveillent les prisonniers, ils participent aux fouilles des prisonniers et des cellules, ils organisent les repas, ils notent les activités des prisonniers, ils prennent des empreintes digitales et ils distribuent les médicaments approuvés aux personnes dont ils ont la garde.