Les taux d’emprunt à long terme pour les gouvernements n’ont jamais été aussi faibles. Cette année, le gouvernement canadien a pu emprunter à des taux inférieurs à 2 % à long terme (entre 10 et 30 ans) et inférieurs à 1 % à court et moyen termes (moins de huit ans).

Les financiers privés s’attendent toutefois à des rendements beaucoup plus élevés pour leurs investissements dans les infrastructures publics et dans des partenariats public-privé. En Colombie-Britannique, le coût moyen du financement privé pour des projets de PPP a été de 7,5 %, alors que le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, parle de rendements souhaités entre 7 et 9 %.

Dans le cas d’un taux de financement de 8 % sur 30 ans pour le secteur privé, les coûts sont multipliés par cinq, comparativement à l’actuel taux d’emprunt de 1,9% sur 30 ans dont bénéficie le gouvernement fédéral. Autrement dit, cela fait doubler le coût total d’un projet. Malheureusement, c’est la population canadienne qui en fera les frais.