Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

SUDBURY, ON  Le Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) du Nord-Est est assiégé et joue le rôle de bouc émissaire dans le plan de la province pour sous-financer les soins de santé, a déclaré Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (OCHU). « Même si le RLISS est consentant, il ne doit pas être blâmé pour le manque de services de santé dans le Nord-Est de l’Ontario. C’est la faute du gouvernement provincial. »

La vérificatrice générale de l’Ontario a mis l’accent sur la politique de santé de la province et plus particulièrement sur les RLISS dans son dernier rapport. La vérificatrice générale a constaté que le RLISS du Nord-Est fait partie de la majorité des réseaux de santé régionaux qui ne répondent pas aux « objectifs de rendement ». En fait, dans son rapport, elle indique qu’aucun des 14 RLISS ne satisfait tous les indicateurs de rendement qui mesurent l’accès à certains services de santé et les tendances de réadmission des patients ayant des troubles de santé particuliers.  

« C’est davantage un indicateur de la façon dont la politique de santé de la province, qui impose des compressions dans les soins hospitaliers et sous-finance les soins de santé dans le secteur communautaire, compromet les soins aux patients qu’un indicateur du rendement des RLISS, qui obligent les fournisseurs, comme les hôpitaux, les foyers de soins infirmiers et les organismes communautaires à se soumettre à des années de sous-financement et à rentrer dans le rang », a dit Hurley.

Selon des données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), l’Ontario consacre 25,3 pour cent de moins que le reste du Canada aux soins hospitaliers. Le financement provincial de l’hôpital régional de Sudbury devrait être augmenté de 57 millions de dollars par année seulement pour atteindre le niveau de financement moyen des hôpitaux dans le reste du Canada. Dans son ensemble, le reste du Canada consacre 16,7 pour cent de plus qu’en Ontario aux soins de longue durée et aux soins à domicile et en milieu communautaire.

La vérificatrice semble très préoccupée par les « mauvais soins » dans le Nord et dans les régions rurales de la province, selon Hurley. « Elle a déclaré que le gouvernement provincial a manqué à sa promesse de 2007 d’élaborer un plan de prestation des soins de santé dans les régions rurales et le Nord de l’Ontario. « La vérificatrice a interpellé le gouvernement provincial concernant cet échec, et elle exige qu’il élabore un plan pour réparer ce gâchis. Les hôpitaux et autres fournisseurs de services de santé dans le Nord-Est de l’Ontario, parce qu’ils subissent l’inconvénient d’être en région éloignée et qu’ils ont des taux plus élevés de cancer, de maladies du cœur et de toxicomanie, ne peuvent atteindre des objectifs inaccessibles dans un système sous-financé et constamment en instance de réformes et de changements. Cela n’a rien de surprenant », a déclaré Hurley.

Sur le plan géographique, le RLISS du Nord-Est est le deuxième plus grand réseau régional. Il couvre 44 % de l’Ontario. D’ici 2036, la proportion de la population âgée de 65 ans et plus devrait passer de 19 pour cent à 30 pour cent, soit une augmentation de 65 pour cent. Le RLISS du Nord-Est a un taux de mortalité infantile plus élevé que le reste de la province. Les décès résultant de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux sont de 22 pour cent plus élevés dans le Nord-Est, et les décès causés par le cancer sont de 16 pour cent plus élevés dans le RLISS du Nord-Est.

« À Sudbury, les soins de courte durée, les soins pour les troubles mentaux et les soins continus complexes ont subi des compressions, et ce sans avoir augmenté les capacités de traitement des troubles mentaux dans le secteur communautaire. Les commentaires de la vérificatrice à ce sujet sont particulièrement tranchants », a dit Hurley. La vérificatrice a indiqué : ….« Il y a des visites répétées à l’urgence de patients atteints de troubles mentaux ou de toxicomanie dans les 30 jours suivant une visite précédente. Selon le ministère, la raison principale de ces visites récurrentes à l’urgence est le manque de services communautaires disponibles et efficaces avant d’accorder le congé. »

Bien que les RLISS doivent entreprendre des stratégies pour améliorer les soins aux patients, la qualité des services de santé est rarement mesurée, selon la vérificatrice. C’est une question qui a aussi été soulevée après que le gouvernement de Mike Harris a imposé la fusion et la fermeture d’hôpitaux.

« Les preuves que les intégrations et fusions des services de santé permettent d’économiser de l’argent ne sont pas convaincantes. Ce qui est clair, c’est que les taux de réadmission en milieu hospitalier, y compris à Sudbury, ont monté en flèche et que les soins de santé et les soins en milieu hospitalier en particulier sont sous-financés », a dit Hurley.

Renseignements :

Michael Hurley
Président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (OCHU)
 416-884-0770

Stella Yeadon
Communications du SCFP
 416-559-9300