La secrétaire-trésorière nationale Candace Rennick, dans son premier discours en personne depuis son élection l’automne dernier, a souligné le pouvoir que procure une rencontre de membres en présentiel. « Je suis si heureuse de vous voir en vrai et que nous puissions faire des choses ensemble au même endroit. L’énergie générée pendant cette conférence du Conseil national des secteurs renforcera nos forces sur le terrain pour relever les défis dans nos milieux de travail et nos collectivités. »
Mme Rennick a identifié une menace imminente : l’inflation galopante. « Notre pouvoir d’achat est en train de s’effondrer, a-t-elle déclaré. Notre bataille pour obtenir des augmentations salariales en phase avec l’inflation fait déjà rage dans tous les secteurs. C’est une bataille qui nécessitera une unité et une solidarité absolues de notre part. » Cette solidarité sera nécessaire pour soutenir les membres qui affronteront une puissante alliance de gouvernements, d’employeurs du secteur public et d’entreprises, grandes et petites.
Pourtant, pendant que les travailleurs et les travailleuses ressentent la pression, les bénéfices des entreprises montent en flèche. « Les membres du SCFP ont risqué leur vie pour fournir des services essentiels pendant que les entreprises gagnaient des milliards. Les profits sont en hausse. Les revenus de l’État sont en hausse. L’inflation est en hausse. Mais les salaires? En baisse. Qui profite de l’inflation? Qui est à blâmer? C’est clair comme de l’eau de roche : eux, pas nous! »
Mais elle prévient qu’avoir les faits de notre côté ne suffira pas. « De nos jours, négocier est une épreuve de force. Pour décrocher des augmentations de salaire réelles et d’autres gains nécessaires, il faut avoir de la puissance de combat. De la confiance. Du courage et de la coordination. » Elle souligne les énormes gains remportés par les membres du SCFP au Nouveau-Brunswick en 2021. Leur grève multisectorielle provinciale, l’une des plus importantes de l’histoire du SCFP, a fait grimper les attentes et la confiance des membres partout au pays. En ce moment, le Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario s’appuie sur cette expérience avec un vote de grève historique. Plus de 45 000 de ses 55 000 membres ont voté, et 96,5 pour cent d’entre eux se sont prononcés en faveur de la grève.
Candace Rennick a ajouté qu’en plus de se battre à la table de négociation, les membres doivent faire des progrès sur le plan politique. « Nous devons lutter contre l’austérité gouvernementale, qui va à nouveau balayer le pays comme dans les années 1970 et 1980. Malgré les écarts croissants entre les riches et le reste d’entre nous, on rejette les politiques qui soutiennent l’équité au profit de mesures qui ne feront qu’aggraver les inégalités. » Selon elle, tirant les leçons des débuts du néolibéralisme, il faut passer à l’action. « Nous devons lutter pour la justice sociale, pour la justice raciale, pour l’équité entre les sexes, contre le colonialisme et toutes les formes d’oppression, et nous devons lutter pour la justice économique. »
« Je suis fière de la longue histoire de lutte du SCFP, aux côtés d’autres mouvements, pour toutes les formes de justice. Je suis fière de la longue tradition de militantisme du SCFP en matière de négociation collective. En tant que nouvelle secrétaire-trésorière nationale, j’ai l’intention de contribuer à cet héritage. Vous pouvez compter sur mon soutien pour chaque groupe de membres du SCFP qui en a besoin. Chaque lutte est une occasion de définir le syndicat que nous sommes. Soyons un syndicat de courage. »