Hier soir, une quinzaine de pompiers et pompières travaillant au Service de sécurité incendie de la Ville de Prévost, dans les Laurentides, se sont présentés devant le conseil municipal afin de tendre la main aux personnes élues dans l’espoir qu’elles acceptent un processus de médiation visant à assainir le climat de travail à la caserne, et ce, avant la poursuite des négociations dans le cadre du renouvellement de la convention collective.
Malheureusement, le maire a refusé catégoriquement cette demande en niant même l’existence d’un climat malsain au sein de son service de sécurité incendie et en s’en remettant uniquement au processus de conciliation lié à la négociation.
Rappelons que le contrat de travail de ces syndiqué(e)s est échu depuis le 31 décembre 2021. Et malgré les cinq rencontres qui ont eu lieu entre les parties, aucun avancement significatif n’a été réalisé.
Trois autres rencontres étaient prévues en début d’année 2023. Mais la Ville a procédé à un congédiement d’un pompier juste avant la période des fêtes et a annulé la première séance de négociation tout en demandant la nomination d’un(e) conciliateur(trice) par le ministère du Travail.
Pourtant, selon la partie syndicale, le climat à la table de négociation a toujours été respectueux.
« Nous comprenons mal cette décision. Avant de poursuivre les négociations, nous réclamons l’intervention d’une personne médiatrice afin de nous aider à améliorer le climat de travail qui se détériore de semaine en semaine », a déclaré Maxime Valade, conseiller du SCFP.
Il faut également préciser que la vingtaine de pompiers et pompières ont adopté à l’unanimité, le 10 janvier dernier en assemblée générale, un mandat de moyens de pression à utiliser au moment jugé opportun.
« Nous nous sommes présenté(e)s devant le conseil municipal de bonne foi et de façon pacifique, car nous souhaitons à tout prix éviter de recourir à des moyens de pression. Nous voulons aussi rassurer la population en leur disant que peu importe l’issue de cette situation, la protection des citoyens et citoyennes est notre priorité et qu’en aucun temps celle-ci ne sera compromise », a déclaré Guillaume Aspireault-Massé, président de la section locale 7161.