Candace Rennick | Secrétaire-trésorière nationale du SCFP

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Le système de santé public canadien est en crise. Les patient(e)s font les frais des urgences fermées, des longs délais pour les chirurgies et de la pénurie de médecins. Le sort du personnel de la santé n’est guère mieux : manque de ressources, charges de travail accrues et augmentation des risques pour la santé et la sécurité.

Après des décennies de coupes budgétaires, notre réseau de santé a plus que jamais besoin d’investissements publics. Mais plutôt que d’utiliser le financement en santé pour renforcer le système public, les gouvernements dirigent les fonds vers les cliniques privées à but lucratif dont les frais élevés privilégient une clientèle plus aisée.

Cette dangereuse tendance est encore plus prononcée dans les provinces dirigées par les conservateurs. Au Québec, ceux et celles qui en ont les moyens se tournent vers les cliniques privées pour réduire leur temps d’attente. En Ontario, Doug Ford allonge la liste des chirurgies pouvant être offertes par le privé. En Alberta, Danielle Smith planifie confier l’administration d’hôpitaux publics au secteur privé.

En Atlantique, des dizaines de nouveaux établissements de santé seront le fruit de partenariats public-privé (PPP). En d’autres mots, les entreprises privées investissent dans les services de santé, puis les administrent de manière à dégager des profits, le tout, en recevant des fonds publics. Et ce, malgré le fait que les hôpitaux en PPP à Vancouver, à Brampton et à Montréal — entre autres exemples — ont dépassé le budget initial de plusieurs milliards de dollars, sans même parvenir à répondre aux besoins de la communauté.

Sous l’égide des libéraux, la privatisation des soins de santé s’est accélérée de manière inquiétante. En vertu des nouveaux accords bilatéraux, le financement fédéral ne représente que 21 % du budget en santé dans certaines provinces. De plus, seuls 60 % de ces fonds doivent rester dans le giron public, permettant aux provinces de verser l’argent restant au secteur privé.

Si la situation actuelle est catastrophique, elle pourrait empirer. Des élections fédérales se profilent à l’horizon et Pierre Poilievre est actuellement en tête des sondages. Si ce soutien se maintient, une vague conservatrice pourrait balayer le pays tout entier.

Pierre Poilievre se prétend du côté des travailleuses et travailleurs. Quelle hypocrisie! Au fil de sa carrière politique de 20 ans, il a voté contre les intérêts des travailleuses et travailleurs à chaque occasion.

Malgré le tumulte causé par la pandémie dans le système de santé, il y a eu quelques percées de soleil. Grâce à l’Entente de soutien et de confiance avec les libéraux, le NPD a réussi à obtenir un régime de soins dentaires et l’assurance médicaments. Il s’agit de la plus grande expansion du régime de santé public depuis une génération.

Pierre Poilievre ne se prononce pas sur l’avenir de ces nouveaux programmes s’il est élu. Mais ses votes à la Chambre des communes démontrent sa loyauté envers les grandes entreprises, et non envers les travailleuses et travailleurs. Nous risquons de perdre ces programmes essentiels si les conservateurs prennent le pouvoir.

Si nous tenons à notre système de santé public universel, nous devrons nous battre pour le protéger. Nous devrons parler à nos proches de l’horrible bilan de Pierre Poilievre et des conséquences qu’auraient ses politiques irresponsables.

Dans un parlement minoritaire, des élections peuvent être déclenchées à tout moment. Le moment venu, je vous encourage à devenir bénévole pour la campagne du NPD dans votre circonscription et à rencontrer les candidat(e)s. Faites savoir aux partis que vous voterez pour protéger le système de santé et nos services publics.

Impliquez-vous! Inscrivez-vous à la campagne d’action politique du SCFP