Après une journée de négociations infructueuses, le syndicat représentant 2900 assistants d’enseignement, assistants de recherche, démonstrateurs, tuteurs et correcteurs à l’Université McMaster a annoncé, hier soir, qu’il réclamera au ministère provincial du Travail un rapport déclarant l’échec de la conciliation.
Cette décision de l’unité 1 de la section locale 3906 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 3906-1) signifie qu’un lock-out ou une grève pourrait avoir lieu dès le 1er décembre, perturbant les examens finaux et les notes de milliers d’étudiants.
« Le refus de McMaster de négocier sérieusement avec ses travailleurs universitaires ne nous a laissé d’autre choix que de déclarer l’impasse », a déclaré Nathan Todd, président du SCFP 3906.
« Après deux décennies d’attaques contre un enseignement de qualité, la précarité croissante et l’érosion des salaires qui sont devenues la signature du secteur postsecondaire en Ontario, les conservateurs de Ford en rajoutent. Nos membres en ont assez. »
Les négociateurs du SCFP 3906 et de McMaster ont passé la journée à échanger des propositions avec l’aide d’un conciliateur nommé par la province. Les parties ont bien résolu certaines questions en suspens, mais il reste des demandes de concessions sur la table. Les pourparlers se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.
« Au bout du compte, il restait encore des concessions. Et l’université n’était pas disposée à examiner nos demandes raisonnables de protéger nos membres contre les hausses de droits de scolarité et de fournir une formation aux assistants d’enseignement. Il est devenu manifeste qu’elle était réticente à négocier sérieusement. Nous n’avions plus le choix : il fallait réclamer un constat d’échec. »
Le ministère du Travail produit ce type de rapport lorsqu’une des parties dans une négociation collective déclare l’impasse des pourparlers. Après 17 jours à compter de la date d’émission du rapport, le lock-out et la grève deviennent légaux.
« Ce que nous avons vu ces deux dernières décennies, c’est fini. Nos membres ne laisseront pas les conservateurs de Ford détruire la qualité de l’enseignement postsecondaire et la qualité de vie des travailleurs universitaires ontariens. Et l’Université McMaster devrait suivre notre exemple. »