Rosane Doré Lefebvre | Service des communications
Depuis 2013, Stefan Sommer, de la section locale 4400, participe à une initiative qui renforce les efforts de développement durable et de consommation énergétique du conseil scolaire de la région de Toronto (TDSB) tout en rapprochant l’agriculture des élèves : le projet Agriculture urbaine innovante.
Tout au long de l’année, Stefan, assisté par des élèves, jardine à l’intérieur sur de hautes tours hydroponiques dans des écoles du TDSB. Quelque 44 plants peuvent être cultivés à la fois sur ces tours. Les cafétérias scolaires reçoivent des produits frais cultivés sur place en suivant des cycles permettant de répondre à la demande. De la culture des semis à la transplantation, puis à la récolte, à la production et à la consommation, les étudiants bénéficient pleinement de cette forme d’agriculture à petite échelle.
« Cela a transformé leur façon de voir les légumes. La valeur nutritive des légumes que nous cultivons est de loin supérieure à celle des aliments qu’on trouve en épicerie. Le goût et la qualité sont meilleurs. Quand je vais à l’école, j’ai des enfants qui supplient pour avoir des croustilles de chou frisé ! », explique Stefan Sommer.
Le projet permet aux élèves d’acquérir des connaissances importantes. En plus de comprendre les bénéfices concrets de la consommation de produits locaux et d’acquérir des compétences en jardinage hydroponique, ils ont droit à une expérience d’apprentissage harmonisée au programme d’études de l’Ontario. « Nous adaptons l’expérience que nous proposons aux écoles, que ce soit dans le cadre du programme scolaire ou d’une activité sur l’heure du midi. Par exemple, dans une école, le projet a été mis en œuvre dans le cadre du cours de sciences, où nous nous concentrons sur l’innovation et l’amélioration du projet. Dans une autre, il s’inscrit dans une classe d’économie, en étudiant par exemple la valeur des récoltes », ajoute M. Sommer.
Des enfants aux besoins spéciaux
Stefan Sommer est fier de travailler à la mise en œuvre de pratiques durables dans son environnement de travail, mais sa réalisation la plus importante, à son avis, a trait aux répercussions du projet sur les enfants. La plupart des élèves avec qui il travaille ont une déficience intellectuelle, un handicap physique ou un trouble du spectre de l’autisme.
Une communauté engagée
Avec l’aide et le soutien des enseignants, du TDSB et de la section locale 4400, le projet d’Agriculture urbaine innovante prend de l’ampleur. En janvier 2020, six écoles participeront à l’initiative. D’autres s’en inspirent aussi pour entamer leur propre projet de jardinage.
Au vu de ce succès, Stefan Sommer reste humble : « C’est l’effort de toute une communauté. Le conseil scolaire était très coopératif et le président de la section locale 4400, John Weatherup, a vraiment cru en ce projet. Enfin, Fred Hahn, le président du SCFP-Ontario, a trouvé du financement. Je n’aurais pas pu en faire autant sans eux. »