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Près de 400 familles de Guelph Wellington attendent d’obtenir des services

Lors d’une conférence de presse tenue devant le bureau de la députée provinciale de Guelph, Liz Sandals, en prévision du dépôt du budget provincial, les familles de personnes ayant un handicap intellectuel et les travailleurs qui aident directement ces personnes ont pressé Mme Sandals de hausser la voix dans le cabinet du gouvernement libéral et de demander qu’on finance mieux les services aux handicapés intellectuels.

Le financement de ces services est malmené depuis trois ans, ce qui fait que 30 pour cent des agences qui les fournissent affichent un déficit. Si on tient compte de l’inflation, ce secteur a subi d’importantes compressions financières. Les services sont menacés et les compressions dans des agences comme Community Living Guelph Wellington (CLGW) sont chose courante. Pour mettre fin aux suppressions de programmes d’aide et permettre aux quelque 400 familles de Guelph Wellington actuellement sur la liste d’attente d’obtenir des services d’aide, Mme Sandals et son gouvernement doivent accroître les sommes consacrées à ce secteur dans le budget 2013, dont le dévoilement aura lieu ce jeudi 2 mai.

CLGW a supprimé 90 heures de soutien par semaine dans les foyers de groupe, ce qui limite encore plus la capacité des employés à amener des prestataires faire du magasinage, faire une promenade ou participer à des activités communautaires.

Sylvia Quinn, James et Anne Thomson et Helen Garton sont les parents (respectivement) de Sean, David et Brittany, des adultes prestataires des services de CLGW. En compagnie d’employés de première ligne de l’agence, ils ont demandé à la députée Sandals de faire plus que défendre leur cause du bout des lèvres. Ils l’ont exhortée à devenir la championne, à Queen’s Park, de l’intégration communautaire des handicapés mentaux. Ils lui ont aussi remis une pétition signée par des centaines de citoyens.

« Je milite en faveur d’un meilleur financement, parce que je crois fermement à l’intégration communautaire, raconte Mme Quinn, qui a récemment reçu une lettre type où sa députée défend le bilan de son gouvernement. Les nombreuses années de gel dans le financement provincial de ces services menace aujourd’hui la qualité de vie de ces personnes. Oui, je demande à ma députée d’en faire plus pour assurer à ces services un financement accru. Certaines agences ont déjà procédé à de sévères compressions. Elles ont fermé des foyers de groupe et supprimé des programmes de jour. Des services qui, autrefois, visaient l’intégration communautaire et la qualité de vie des personnes sont réduits aujourd’hui à de simples “soins de garde”. L’intégration communautaire, ça ne se limite pas à une gardienne! »

Comme de nombreux parents, Mme Quinn est très inquiète de ce qui adviendra de son fils après sa mort. Selon une recherche sectorielle, à l’échelle provinciale, on dénombre 1 450 parents de 70 ans et plus ayant un ou des enfants handicapés mentaux; 20 pour cent d’entre eux ont plus de 80 ans.

Selon la conseillère en établissement Joanne Smithers, les employés de première ligne des agences comme CLGW veulent que les prestataires reçoivent des services de qualité et bénéficient de la meilleure qualité de vie possible. Elle affirme que pour militer en ce sens, ces travailleurs utilisent les négociations entourant le renouvellement de leur convention collective pour protéger l’intégrité des services. La qualité des services, le nombre d’heures de programmes offertes, ainsi que la sécurité, les besoins physiques et la qualité générale des soins prodigués aux prestataires « sont tous directement liés à nos conditions de travail », ajoute-t-elle.

Or, après plusieurs années d’un gel du financement des services et d’un gel des salaires d’employés aux gains modestes, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective « ne sont pas dans l’impasse, elles sont dans l’abysse », soutient-elle. « Et malheureusement, notre situation, autant côté services que côté négociations, est la norme dans les autres agences. Tout le secteur vit une énorme instabilité en Ontario, parce que la province veut forcer le personnel de première ligne à assumer les coûts du sous-financement gouvernemental, par le truchement de bas salaires et de mauvaises conditions de travail. Pourtant, le maintien de la qualité des services dépend de ces conditions de travail. »

Les députés de l’opposition présenteront au Parlement de l’Ontario une copie des pétitions déposées au bureau de Mme Sandals.

Pour en savoir plus, contactez : 

Joanne Smithers
Présidente de la section locale 4392 du SCFP
(519) 820-5945

Stella Yeadon
Communications du SCFP
(416) 559-9300