Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le syndicat des employés de la Bibliothèque de Toronto (Toronto Public Library ou TPL), soit la section locale 4948 du SCFP, a demandé au ministère du Travail de recommander de ne pas instituer de commission de conciliation dans le dossier de ses négociations avec le Conseil des bibliothèques publiques de Toronto en vue de conclure une nouvelle convention collective.

Selon la présidente de la section locale 4948, Maureen O’Reilly, c’est l’impasse des négociations qui motive le syndicat à déposer cette requête. Malgré la conciliation, l’employeur ne montre aucune volonté de négocier afin de conclure une convention collective qui stabiliserait et protègerait les services de bibliothèque sur lesquels comptent les Torontois.

« Ce sont nos membres qui fournissent ces services. Et nos membres accordent autant de valeur à ces services que le fait la population, assure-t-elle. Néanmoins, nos membres se font aussi retrancher des budgets, et maintenant le conseil cherche à leur soutirer des concessions gigantesques. Ces concessions menacent la qualité des emplois et les conditions de travail des employés restants, ce qui à son tour menace la qualité des services. Nous ne pouvons pas faire plus. Si le conseil accorde de l’importance aux bibliothèques, il doit retirer les concessions qu’il demande et négocier un contrat de travail équitable, afin que nous puissions dire à la population que nos travailleurs ont obtenu des conditions viables pour offrir les meilleurs services de bibliothèque en Amérique du Nord. »

La TPL est la bibliothèque la plus achalandée au monde. Son personnel fait face à plusieurs questions inédites dans la négociation de sa convention collective, échue depuis le 1er janvier dernier.

  • Le conseil a compressé le personnel, même si l’appui populaire à travers toute la ville a permis d’éviter la fermeture de succursales et la réduction des heures d’ouverture. Le conseil a retranché 107 postes, soit des compressions de personnel de 17 pour cent depuis la fusion, malgré une hausse de l’achalandage de 29 pour cent pendant la même période. En 2011, les bibliothèques de Toronto ont accueilli un million de visiteurs de plus qu’en 2010.
  • Les trois quarts des employés du réseau sont des femmes. La moitié des employés travaillent maintenant à temps partiel. La TPL s’appuie de plus en plus sur les postes à temps partiel et les postes d’auto-enregistrement des livres. Il y a plus à faire pour une rémunération moindre, ce qui affecte la qualité de vie du personnel et, du coup, la qualité des services offerts à la population. Il n’y a pas pire moment pour miner les protections de ces emplois et rendre la tâche encore plus difficile pour ce groupe croissant d’employés à statut précaire. 

« Notre bibliothèque publique est unique au monde, lance Mme O’Reilly, et le contexte de nos travailleurs est unique, avec des problèmes uniques. Par cette requête, nous exerçons une mesure de précaution courante pour faire en sorte que les pourparlers tournent autour de ces circonstances uniques et non autour d’une idéologie centrale émanant de l’Hôtel de Ville. »

Pour en savoir plus, contactez :

Cim Nunn
Communications du SCFP
 416-627-7695