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BURNABY, C.-B. — Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), division Colombie-Britannique, s’est joint aux Premières Nations et aux groupes écologiques pour s’opposer au projet Northern Gateway d’Enbridge. Cette décision est nourrie par le déversement de pétrole d’Enbridge qui a menacé le fleuve Michigan cette semaine, ainsi que le désastre de British Petroleum qui a dévasté la côte américaine du golfe du Mexique.

Le projet d’Enbridge impliquerait la circulation de superpétroliers transportant du bitume des sables bitumineux d’Alberta le long de la côte de la Colombie-Britannique, y compris la côte de la fragile forêt pluviale de Great Bear.

Le SCFP-C.-B. affirme que le risque élevé d’un désastre de l’ordre du déversement de BP contrecarre tout bienfait possible du projet d’Enbridge. D’ailleurs, une fuite de pipeline a entaché la crédibilité de cette société au cours des derniers jours; plus de trois millions de litres de pétrole se sont déversés dans la rivière Kalamazoo (sud du Michigan), engluant oiseaux et poissons.

« Nous l’avons vu avec le Michigan et le golfe, soutient Leanne Louie, vice-présidente à la diversité (travailleurs autochtones) du SCFP-C.-B. : tout déversement de pétrole sur notre côte aurait un impact énorme sur l’environnement et la faune, y compris sur les saumons et l’ours Kermode, espèce unique à la forêt pluviale de Great Bear. Pour le déversement de BP, le mal est irréversible. Nous ne pouvons pas laisser la même chose se produire ici. »

La pénétration des pétroliers d’Enbridge dans la côte de la Colombie-Britannique n’est qu’une des facettes d’un gigantesque projet de construction d’un pipeline souterrain de 1 150 km qui permettrait de transporter à travers l’Alberta et la C.-B. 525 000 barils de pétrole chaque jour. Le fédéral et sa commission mixte d’évaluation examinent actuellement la demande d’Enbridge, même si le gouvernement de la C.-B. a promis en 2006 de protéger la forêt de Great Bear.

« Enbridge prétend que le risque de déversement est minimal. Dans les faits, il n’est pas question de savoir s’il y en aura, mais quand il se produira, affirme Sheryl Burns, coprésidente du comité environnemental du SCFP-C.-B. Le gouvernement Campbell dit vouloir combattre les changements climatiques, mais il fait l’inverse en soutenant la demande d’Enbridge. Ce pipeline encouragera fortement la production de pétrole à partir des sables bitumineux, chose très nocive pour le climat. Nous devrions plutôt créer des emplois verts qui feraient travailler les Britanno-Colombiens tout en protégeant l’environnement. »

Dans une lettre au premier ministre Gordon Cambell, Barry O’Neill, président du SCFP-C.-B., a rappelé au premier ministre de la province qu’il avait promis de protéger la forêt de Great Bear en 2006. « Nous prions le gouvernement provincial, écrit-il, de s’opposer au projet Northern Gateway d’Enbridge dans son ensemble et de respecter l’accord sur la forêt de Great Bear qu’il a signé. »

Pour plus de renseignements:

Sheryl Burns
Comité environnemental du SCFP-C.-B.
Tél. : (778) 231-4241

Dan Gawthrop
Communications du SCFP
Tél. : (604) 999-6132