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Les membres du SCFP de tout le pays se sont rassemblés hier pour marquer le 10e anniversaire du massacre à Montréal de quatorze femmes 007400750026eacute;es parce qu’elles étaient des femmes. Les membres ont pleuré la perte de ces jeunes vies, ont parlé de la violence à laquelle sont confrontées les femmes et les filles chaque jour et ont réfléchi sur les mesures prises 006500740020à prendre 0070006f0075r mettre fin à la violence.

Au SCFP national, le personnel s’est réuni pour se souvenir des 14 femmes - 13 étudiantes et Maryse Laganière, secrétaire au service des finances à l›École Polytechnique et membre de la section locale 1604 du SCFP, abattue à son bureau.

La présidente nationale, Judy Darcy, a parlé du choc, de la colère et de la vulnérabilité qu’ont ressentis les femmes lorsqu’elles ont reçu la nouvelle du massacre 0075006e0065 réaction répétée chaque fois qu’elles se souviennent. Et elle a souligné les progrès réalisés par le SCFP dans le milieu de travail, dans la collectivité et dans le syndicat pour mettre fin à la violence envers les femmes.

Mais, surtout, elle nous a rappelé l’expérience des femmes membres du SCFP à l›École Polytechnique. Elle a rencontré dernièrement la présidente de la section locale 1604, Doris McNeil, et la vice-présidente, Nathalie Courchesne, et ensemble, elles ont partagé les points de vue des membres.

Ce n’est que par chance qu’un plus grand nombre de femmes n’ont pas été tuées, ce jour de décembre 1989. Cette réalité les hante toujours. Pour beaucoup d’entre elles, l’anniversaire est trop douloureux, la menace trop présente pour marquer l›événement comme d’autres le font.

Les étudiantes et étudiants arrivent et partent, mais le personnel reste. Elles ont vécu aux premières lignes l’horreur et ont fait tout ce qu’il fallait pour que cela ne se répète jamais. Elles ont organisé des cours d’autodéfense et ont pris de front le harcèlement. Elles ne tolèrent pas les blagues sexistes, les insultes ou les menaces des étudiants, des professeurs ou de leurs patrons. Elles ont fait installer des caméras de surveillance et elles signalent tout comportement étrange. Elles connaissent leurs droits et les revendiquent.

Mais ce n’est pas seulement au travail qu’elles ont confronté le problème. À la maison, avec leurs propres enfants, elles ont travaillé à promouvoir le respect et la compréhension.

Le message des consurs de l›École Polytechnique ? Ce qui est arrivé à l›École Polytechnique est épouvantable. Mais cela n’a pas empêché les femmes de s’inscrire à l›école en nombres toujours plus grands.

Nous pleurons. Puis, nous nous organisons pour changer les choses.