À Winnipeg, le SCFP-Manitoba s’est joint à d’autres syndicats représentant la main-d’œuvre du secteur du transport aérien pour une rencontre avec le ministre des Transports Omar Alghabra et le député de Winnipeg-Nord Kevin Lamoureux. À l’ordre du jour : l’état actuel du secteur et ses graves répercussions sur les travailleuses et travailleurs manitobains. 

La présidente du SCFP-Manitoba, Gina McKay, et Rena Kisfalvi, présidente du SCFP 4055 et secrétaire-trésorière de la Division du transport aérien du SCFP, n’ont pas mâché leurs mots pour transmettre les préoccupations des 15 000 membres du SCFP dans ce secteur. 

« On nous crie après, on nous crache dessus, on nous donne des coups de poing et de pied », a expliqué Mme Kisfalvi. « Nous subissons de la violence au travail tous les jours. Nous avons besoin que le gouvernement soutienne les travailleurs et les travailleuses de l’enregistrement au contrôle, à la porte d’embarquement, à la manutention des bagages et jusqu’à nous, les agentes et agents de bord à 10 000 mètres dans les airs. »

À mesure que le transport aérien reprend, le personnel des compagnies aériennes est confronté à une augmentation de la violence, du harcèlement, de la précarité et de l’insécurité d’emploi et de la frustration des passagers en raison des retards, des annulations et des goulots d’étranglement aux aéroports.

« S’il y a des retards à l’enregistrement ou un problème avec les bagages, la clientèle se défoule sur les agentes et agents de bord et le personnel de la porte », a poursuivi Rena Kisfalvi. « Et après avoir cessé leurs activités à cause de la COVID-19, les compagnies aériennes n’étaient pas préparées à la levée des restrictions sur les voyages aériens. C’est pourquoi nous nous retrouvons dans un énorme gâchis avec des pénuries de personnel, de bas salaires et un personnel mal protégé. »

Le SCFP représente 15 000 travailleurs et travailleuses chez neuf compagnies aériennes du Canada.