Le SCFP, le plus grand syndicat canadien, dénonce l’intention du gouvernement libéral de forcer le vote des travailleuses et travailleurs des postes. Ce geste est une attaque directe à la liberté de négociation collective et constitue une autre forme d’abus de pouvoir de la part d’un premier ministre qui avait promis de faire mieux.

« Mark Carney avait promis de diriger un gouvernement différent de celui de Justin Trudeau. Mais il semblerait que ses bonnes intentions ne s’appliquent pas au respect des droits des travailleuses et travailleurs », souligne le président national du SCFP, Mark Hancock. « Une fois de plus, les libéraux essaient d’influencer le processus de négociation collective et prennent la défense de l’employeur. Est-ce qu’un gouvernement conservateur dirigé par Pierre Poilievre agirait différemment? Probablement pas. »

Le 12 juin dernier, la ministre libérale de l’Emploi et des Familles, Patty Hajdu, a accepté la requête de Postes Canada d’imposer un vote sur « l’offre finale » proposée aux employé(e)s représenté(e)s par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP). Le gouvernement libéral a multiplié ses interventions dans le cadre de plusieurs négociations collectives, à la demande des employeurs. Ces pratiques ont débuté lorsque l’ancien ministre du Travail, Steven MacKinnon, était en poste, et continuent d’empoisonner les relations de travail au Canada, d’instiller de l’amertume et d’empêcher à long terme la paix sociale au pays.

« C’est de l’abus de pouvoir pur et simple de la part du premier ministre Carney et de la ministre Hajdu, et tout cela est bien désolant », s’indigne la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick. « C’est une tentative d’intimidation envers les travailleuses et travailleurs des postes, et l’ensemble des travailleuses et travailleurs au pays, en les forçant à accepter toujours moins. Au lieu de cibler les travailleuses et travailleurs des postes, le gouvernement fédéral devrait investir dans Postes Canada afin d’en faire un service plus fiable pour les communautés canadiennes. Cela commence en investissant dans les gens qui assurent le bon fonctionnement du service. »