Le président élu du SCFP N.-B. s'adresse au congrèsLe 56e Congrès annuel du SCFP-Nouveau-Brunswick a certainement connu sa part de mobilisation, de suspense et d’émotion.

Après quatre tours de scrutin, Brien Watson a été élu nouveau président du SCFP-Nouveau-Brunswick. Cinq candidats s’étaient présentés à ce poste. 

Brien Watson a débuté sa carrière il y a près de 41 ans, comme programmeur au district scolaire anglophone Sud au Nouveau-Brunswick. Pendant plus de 15 ans, il a été président du SCFP 380 à Saint-Jean, représentant les chauffeurs d’autobus, les concierges, des travailleurs en maintenance, des ingénieurs et bien plus. Par la suite, il a été président du SCFP 1253 pendant 7 ans.

« C’est tout un honneur que d’obtenir la confiance des membres du SCFP pour les représenter. Je ne vous décevrai pas. », a déclaré Watson suite à son élection.

« Monsieur le premier ministre Blaine Higgs, croyez-moi, je ne vous donnerai pas de répit tant que les travailleurs n’obtiendront pas ce qui leur est dû », a-t-il ajouté.

Après quatorze ans comme président, Daniel Légère laisse le SCFP-Nouveau-Brunswick fort, uni et mobilisé. Tout au long des quatre jours du Congrès, M. Légère a reçu de nombreux hommages bien mérités, où l’émotion était palpable. Les membres de sa famille – incluant sa conjointe, sa mère, ses enfants et petits-enfants – faisaient aussi partie des célébrations. 

Le Congrès s’est déroulé dans le contexte d’une négociation difficile et une bataille juridique pour le droit de grève pour les travailleurs des foyers de soins. À ce jour, le gouvernement Higgs fait tout en son pouvoir pour nier aux travailleurs des augmentations salariales qui vont au-delà du coût de la vie.

D’ailleurs, le vendredi 12 avril, le SCFP tenait une des plus grandes manifestations syndicales de l’histoire récente du Nouveau-Brunswick. Des alliés syndicaux se sont joints à cette marche pour des salaires équitables. Les membres portaient des revendications touchant le droit à la grève et l’importance des salaires décents pour tous. 

Un des conférenciers invités au congrès, Alain Deneault, a pour sa part dressé un portrait du scandale des paradis fiscaux. Par des stratagèmes complexes, de grandes sociétés privées contournent le fisc canadien, et ne paient pas leur juste part d’impôts. « Avec les paradis fiscaux, ce sont des milliards de dollars que les entreprises ne paient pas aux gouvernements. C’est de l’argent qui pourrait servir pour les hôpitaux, les écoles, les routes. C’est en enjeu majeur pour nous tous », a-t-il dit.