L’engagement du SCFP envers la solidarité internationale était palpable au congrès national de 2015 à Vancouver. Nous avons accueilli des sommités du mouvement syndical et social provenant de six pays, en plus d’intégrer la solidarité internationale et les luttes communes aux différentes facettes du programme.

Les membres du comité Justice mondiale ont assisté aux débats entourant les résolutions importantes. Ils sont particulièrement heureux de l’adoption de la résolution 202 qui demande au SCFP national de « présenter un plan financier, d’ici la fin de 2015, qui permet d’assurer, à tout le moins, que notre capacité à financer nos œuvres de justice mondiale est protégée financièrement sur une base continue ». 

Les membres du comité sont également heureux de l’adoption de résolutions réclamant des gestes d’opposition à la libéralisation du commerce et de l’investissement. Une résolution réclamant des gestes de solidarité avec les travailleurs migrants au Canada a également été adoptée par les délégués.

  1. Répression syndicale en Corée du Sud - Les syndicats de la Corée du Sud vivent avec des mesures de répression importantes, alors que le gouvernement sud-coréen bafoue les droits à la liberté de rencontre et d’association. La répression syndicale, d’une sévérité choquante, prend la forme de descentes dans les bureaux syndicaux, où on arrête et emprisonne plusieurs dirigeants et syndiqués.

    Les réformes du gouvernement entraîneront une réduction de la rémunération des heures supplémentaires et du salaire des plus anciens employés, en plus de simplifier la procédure de congédiement, d’élargir les modalités du travail temporaire, et d’affaiblir les protections contre la sous-traitance.  Ces réformes vont limiter la capacité des syndicats à intervenir lorsque l’employeur modifie les règles du milieu de travail au détriment des travailleurs.
      
  2. Les travailleurs migrants s’organisent - En octobre, Coalition for Migrant Worker Rights Canada a lancé une campagne intitulée MoVE (mobilité, voix, égalité). Cette coalition réclame des modifications à la réglementation pour simplifier la vie aux travailleurs qui souhaitent changer d’emploi, ainsi que l’octroi du statut de résident permanent à tous les travailleurs migrants dès leur arrivée au pays.
      
  3. Une collaboration mondiale pour lutter contre la privatisation - L’Internationale des services publics (ISP), la fédération syndicale mondiale dont le SCFP est membre, s’affaire à bâtir, pour l’an prochain, un réseau mondial de syndicats pour lutter contre la privatisation. En décembre dernier, le président du SCFP, Mark Hancock, et l’économiste du SCFP, Toby Sanger, ont rencontré les dirigeants des principaux affiliés de l’ISP, à Washington. Ils ont discuté des conséquences de la privatisation sur l’équité des emplois et sur la qualité des services publics, en plus de partager leurs réussites dans la lutte à la privatisation et de planifier la suite de leur collaboration.
      
  4. Commerce et investissement - En octobre, des centaines de milliers d’Allemands ont manifesté, à Berlin, pour s’opposer à l’accord de libre-échange américano-européen, encore à l’étude. Cet accord antidémocratique menace la sécurité alimentaire et les normes environnementales. Ce partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) instaurerait la plus vaste zone de libre-échange au monde. Il concernerait 800 millions de personnes.

    Plus récemment, alors que l’élite politique mondiale était rassemblée à Paris pour la conférence COP21 sur le climat, 23 négociateurs, dont ceux du Canada, se sont rendus à Genève pour négocier un autre traité commercial secret qui accorderait de nouveaux pouvoirs aux sociétés pétrolières et gazières. Wikileaks a publié un chapitre d’une version préliminaire de l’Accord sur le commerce des services (ACS) qui, s’il est adopté, empêcherait les gouvernements de favoriser les énergies propres (comme le solaire) au détriment des énergies polluantes (comme les sables bitumineux). Pour plus d’information, voir scfp.ca/ACS.