Les travailleuses et travailleurs des services de santé de Terre-Neuve-et-Labrador, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ont recueilli plus de 1 400 signatures sur une pétition, dans le but de demander au gouvernement Furey d’organiser une rencontre pour discuter des problèmes de recrutement et de maintien en poste.

« La vérité, c’est qu’on n’est pas bien payés et que nos collègues quittent leur emploi pour obtenir un meilleur salaire ailleurs », a déclaré Melissa Osmond, une aide-ménagère au centre de soins de longue durée de Corner Brook. « On ne peut pas subvenir aux besoins de notre famille avec un si faible salaire. Je m’occupe seule de deux enfants ayant des besoins spéciaux, alors j’en suis encore plus consciente. Je ne devrais pas avoir à choisir entre faire l’épicerie et payer mes factures en travaillant à temps plein, mais c’est ce que je dois faire. »

L’année dernière, le gouvernement Furey a rencontré plusieurs syndicats du secteur de la santé et proposé des augmentations salariales ponctuelles pour certaines classifications, en tenant compte des augmentations négociées par l’Association des professionnels unis de la santé et le Syndicat des infirmières et infirmiers autorisés de Terre-Neuve-et-Labrador. Ces augmentations constituaient une première étape vers une meilleure reconnaissance de l’importance de ces travailleuses et travailleurs dans notre système de soins de santé et des répercussions liées à l’augmentation rapide du coût de la vie. Le personnel des services de santé et de soutien n’a pas été invité à prendre part à ces discussions.

« Notre système de soins de santé ne peut pas fonctionner sans toutes les travailleuses et tous les travailleurs, y compris le personnel des services de santé et de soutien », a expliqué Rowena Bourgeois, une commis comptable au centre de soins de longue durée Bay St. George. « On ne peut pas prendre soin des patient(e)s dans les hôpitaux si les planchers et les draps ne sont pas propres et les dossiers médicaux ne sont pas à jour. On est aussi importants que les infirmières et infirmiers et les médecins, mais pour une raison ou une autre, on a été tenus à l’écart de ces discussions. »

Les 20 et 21 juin, les membres du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador ont présenté les pétitions dûment remplies à tous les députés et au premier ministre, en exigeant que leurs représentants élus prennent leurs préoccupations au sérieux et confirment la tenue d’une réunion avant la date limite d’aujourd’hui.

« En tant qu’infirmière auxiliaire autorisée, j’ai vu de mes propres yeux à quel point le personnel des services de santé et de soutien joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de nos hôpitaux et de nos établissements de soins de santé », a déclaré la présidente du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, Sherry Hillier. « Il est temps que le gouvernement Furey discute franchement avec nous des problèmes de recrutement et de maintien en poste des travailleuses et travailleurs des services de santé et de soutien, en commençant par leur offrir une rémunération adéquate. »