Le SCFP–Terre-Neuve-et-Labrador se réjouit de l’augmentation des dépenses dans les soins de santé, le logement public et le coût de la vie. Toutefois, il est essentiel que ces investissements servent à renforcer et à élargir nos services publics existants, et non pas à enrichir des entreprises privées.
« Ce nouveau budget prévoit une augmentation des dépenses dans le système de soins de santé dont on a désespérément besoin; cependant, les soins de santé ne se limitent pas aux médecins et aux infirmières et infirmiers. Notre système ne peut pas fonctionner sans les milliers de personnes qui travaillent dans l’ombre et aux côtés de nos médecins et de nos infirmières et infirmiers. Le gouvernement doit investir dans ces gens aussi », a déclaré la présidente du SCFP–Terre-Neuve-et-Labrador, Sherry Hillier.
Le budget du gouvernement Furey se concentre entièrement sur l’embauche de personnel infirmier et de médecins, en consacrant des millions de dollars au recrutement et à la formation des infirmières et infirmiers. Cependant, on oublie une fois de plus les professionnel(le)s de la santé, comme les préposé(e)s aux soins personnels, malgré la liste toujours plus longue des tâches à accomplir pour combler les lacunes causées par le manque de personnel.
« La solution à la crise du logement qui touche notre province n’est pas de donner de l’argent à des entreprises privées pour construire plus de logements locatifs dont le loyer sera fixé selon la “valeur marchande”. Pas plus tard que ce mois-ci, en Colombie-Britannique, on a vu les résultats d’une telle planification : le coût du loyer de minuscules appartements de 330 pieds carrés s’élève à plus de 1 600 $. Ce n’est abordable pour personne, et on ne veut pas que cela se produise ici aussi, a déclaré Sherry Hillier. Il faut plus de logements publics, construits et entretenus par le secteur public. L’argent de nos impôts ne devrait pas servir à remplir les poches d’investisseurs privés qui cherchent à profiter de notre crise du logement pour faire des profits. »
Le Programme de prêts pour la construction d’appartements du gouvernement fédéral, qui s’apparente au programme de prêts au développement de logements locatifs annoncé par le gouvernement Furey dans ce budget, visait à encourager les promoteurs privés à construire davantage de logements abordables. Bien qu’il se soit construit davantage de logements, leur prix a été déterminé par le marché locatif actuel, ce qui les rend largement inabordables pour les personnes qui ont besoin d’un logement.
L’annonce du gouvernement Furey d’intégrer la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador dans le gouvernement central n’apaise pas ces inquiétudes. Bien que le ministre du Logement Hutton affirme qu’il n’y aura pas de pertes ou de réductions d’emplois après l’intégration, nous avons peu de renseignements à ce stade pour rassurer les membres du SCFP–Terre-Neuve-et-Labrador dont les emplois sont touchés par cette décision.
« On a grandement besoin d’aide au logement à Terre-Neuve-et-Labrador, mais le fait de confier la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador au gouvernement n’est pas la solution qu’on espérait comme le gouvernement a l’habitude de sous-traiter le travail de nos membres. On souhaite voir davantage de logements publics financés et entretenus par l’État, pas des entreprises privées qui offrent des logements subventionnés par des fonds publics. On travaille avec le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador pour veiller à ce que les sommes promises dans le budget de cette année servent à améliorer les services publics, et non pour les réduire. »