Président national Mark Hancock
En janvier, le mouvement syndical a encaissé un dur coup : Unifor, le plus gros syndicat du secteur privé au Canada, a annoncé qu’il quittait le Congrès du travail du Canada.
Cette décision m’a déçu. Le départ d’Unifor affaiblit notre mouvement et mine la solidarité syndicale au pays.
Je suis déçu aussi à cause des conséquences concrètes de cette décision prise par l’exécutif d’Unifor. Les statuts du CTC sont clairs : en se désaffiliant, Unifor prive ses membres du droit de participer au CTC, à ses fédérations du travail et à ses conseils du travail. Cela veut dire que nos conseils du travail perdent le dynamisme, le talent et l’engagement de nombreux militants d’Unifor.
Mais ce qui me frustre le plus, c’est le maraudage que mène Unifor à Toronto, où le syndicat maraude les employés d’hôtels membres d’un autre syndicat, Unite HERE. Notre mouvement n’arrivera pas à grandir si nous gaspillons nos ressources à nous disputer des travailleurs déjà syndiqués au lieu de recruter les centaines de milliers de travailleurs qui ne profitent pas encore des avantages de la syndicalisation.
La position du SCFP est très claire : tant qu’Unifor maraude nos confrères et consœurs des autres syndicats, il n’a pas sa place dans les instances du CTC.
L’absence d’Unifor a créé un vide sur le terrain, mais les membres du SCFP saisissent déjà cette occasion pour prendre les choses en main. Nous sommes le plus grand syndicat canadien ; ne baissons pas les bras. Il nous incombe, à nous tous, de nous impliquer en plus grand nombre et de toutes sortes de manières.
C’est pourquoi je vous demande d’adhérer au conseil du travail de votre région et d’y participer, puis de vous affilier à votre fédération provinciale.
Ensemble, faisons tout en notre pouvoir pour renforcer notre mouvement. C’est lorsqu’il est uni que le mouvement syndical est à son meilleur et à son plus fort.
Rebâtir cette unité et rétablir la solidarité au sein du mouvement syndical canadien seront mes priorités.
