Les chauffeuses et chauffeurs de transport en commun de la vallée du Fraser, représentés par le SCFP 561, ont signifié un préavis de grève de 72 heures à First Transit, l’entreprise à but lucratif qui exploite les services de BC Transit à Chilliwack, Abbotsford et les environs. 

« En voyant BC Transit sur le côté de nos autobus, la population pense que nos membres reçoivent le même salaire que le reste de la main-d’œuvre de BC Transit ; ce n’est pas le cas », raconte la présidente du SCFP 561, Jane Gibbons. « Nos membres gagnent beaucoup moins que les chauffeuses et chauffeurs des transports en commun du Lower Mainland, ils n’ont pas de régime de retraite et ils sont en attente de longues heures pour lesquelles ils reçoivent moins de trois dollars l’heure. » 

First Transit est une société privée basée aux États-Unis. Elle détient le contrat pour les services de transport en commun dans la région. Elle exploite à la fois le transport en commun conventionnel et HandyDART dans la vallée du Fraser. En septembre 2022, elle a fait l’objet d’un conflit de travail à Kelowna. 

Les parties ont passé une vingtaine de jours en négociation depuis la fin du printemps 2022. Parmi les principaux points de litige, mentionnons l’équité salariale et la rémunération, car les travailleuses et travailleurs du transport en commun de la vallée du Fraser gagnent 32 % de moins que leurs homologues du Lower Mainland.  

« Nos membres sont à la recherche d’une entente équitable qui leur paie ce que les autres opératrices et opérateurs de transport en commun reçoivent, explique Mme Gibbons. Cela n’a aucun sens de demander à nos membres de la vallée du Fraser de faire le même travail pour moins que tout le monde. » 

Le syndicat sera en position de grève légale à partir de 15 h le jeudi 2 février 2023, date à laquelle les chauffeuses et chauffeurs cesseront de faire payer la clientèle. Deux jours de retrait complet du service, à l’exclusion de HandyDART, sont prévus les 27 et 28 février, avec une nouvelle escalade dans les semaines à venir en l’absence d’une entente. 

« Nous nous engageons à poursuivre les négociations et à faire de notre mieux pour éviter de perturber les services à la population, assure Jane Gibbons. Nous avons repoussé le retrait complet du service pour donner aux gens un préavis suffisant, et dans l’espoir que First Transit reviendra à la table avec une nouvelle approche. »