Toronto, Ont. – La Ville de Toronto fait peu d’efforts pour négocier le renouvellement de la convention collective des sections locales 79 et 416 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). C’est ce qu’ont déclaré ces syndicats, aujourd’hui, à l’occasion d’une mise au point.

« Les dernières offres montrent que l’employeur bouge quelque peu sur certains points, mais pas sur les principaux enjeux, a expliqué Tim Maguire, le président du SCFP 79. La Ville refuse de bouger sur la question de la stabilité d’emploi. Cela oblige trop d’employés de première ligne à passer la journée près du téléphone à attendre de connaître leur prochain quart de travail. Cela laisse trop d’employés qui craignent de ne plus avoir leur poste dans six mois. Et cela laisse trop de travailleurs coincés dans des postes temporaires à temps partiel sans accès aux postes à plein temps. »

La moitié des employés que représentent les deux syndicats occupent un poste à temps partiel, temporaire ou saisonnier, ce qui entraîne beaucoup d’instabilité dans leur vie.

« La Ville reste collée à l’idée qu’une entente passe obligatoirement par une nouvelle ronde de compressions qui déstabilisera encore plus la main-d’œuvre… et les services qu’elle fournit, a déclaré le porte-parole du SCFP 416, Matt Alloway. Nous sommes prêts à négocier équitablement, mais l’employeur semble peu intéresser à trouver un terrain d’entente. »

À l’opposé, aux deux réunions d’hier, le SCFP a présenté à la Ville une proposition susceptible de faire progresser les négociations par le biais des avantages sociaux, soit une démarche conjointe afin d’identifier des économies de coûts, entre autres par le regroupement des avantages sociaux. En ce moment, le SCFP 416 et le SCFP 79 ont chacun leur régime d’avantages sociaux ; c’est aussi le cas des autres grands groupes d’employés.

« Ça tombe sous le sens qu’on peut profiter d’économies d’échelles en regroupant tout le monde dans le même régime, estime M. Alloway. Nos deux sections locales comptent 28 000 syndiqués, mais en ajoutant le reste du personnel municipal, on obtient un bassin d’environ 100 000 employés. »

Les sections locales ont souligné que la Ville pourrait faire d’autres économies en regroupant ses achats de médicaments, entre autres choses.

« La Ville affirme que les temps sont durs, a rappelé M. Maguire. Nos membres le savent bien ; comme tous les travailleurs torontois, ils doivent composer avec l’insécurité d’emploi et des horaires imprévisibles. Nous demandons à la Ville de donner l’exemple en fournissant de bons emplois au lieu de déstabiliser les postes et les services, pour notre ville, pour ses citoyens qui comptent sur les services que nous fournissons, ainsi que pour ces travailleurs et leurs proches. »

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