Les changements à la réglementation proposés par le gouvernement Ford interviennent juste avant la journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, le 22 octobre. Cette journée souligne l’ardeur et le dévouement des travailleurs du secteur. Les changements proposés par Ford à la Loi sur la garde d’enfants et la petite enfance augmentent le nombre d’enfants par adulte, relâchent d’importantes exigences concernant la dotation en personnel et accordent la priorité aux places en garderie privée en en faisant la promotion.
« Le gouvernement Ford persiste à fermer les yeux sur la crise des garderies en Ontario », estime Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « Au lieu de bâtir un réseau de garderies de qualité, il veut accroître la charge de travail des employés, diminuer le financement et promouvoir les garderies non accréditées. »
Lesdits changements compromettront le bien-être des enfants et déstabiliseront le secteur plus avant, selon le SCFP-Ontario.
« S’il y a une leçon à retenir de la pandémie de COVID-19, c’est le rôle vital des services de garde d’enfants dans notre économie, particulièrement pour la participation des femmes au marché du travail », ajoute Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques à la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance. « Le gouvernement Ford continue de recycler de vieilles idées qui se sont révélées totalement inefficaces, maintes et maintes fois. »
Selon le SCFP-Ontario, aucune des propositions du gouvernement ontarien ne s’attaque aux problèmes de longue date auxquels font face les parents et les travailleurs du secteur.
« Les parents, les travailleurs et les défenseurs ont été clairs : on manque de places en garderie, les frais sont trop élevés et il faut injecter davantage de fonds dans le secteur pour stabiliser les services de garde en Ontario », résume Candace Rennick. Le SCFP-Ontario présentera un mémoire au ministère de l’Éducation pour souligner son opposition à ces recommandations politiques irréfléchies et réclamer un système de garde d’enfants universel, accessible et abordable.