Les plus récentes tendances

Avec Donald Trump à la présidence des États-Unis, notre avenir économique est plus incertain et l’insécurité générale augmente. Il est difficile de prédire où mèneront les politiques de droite de Donald Trump et quels en seront les effets pour le Canada. Mais voici quelques orientations économiques probables. 

Croissance économique :

Les immenses baisses d’impôts et les dépenses en infrastructure prévues par Trump apporteront une croissance économique à court terme, mais créeront d’autres problèmes plus tard. L’économie du Canada pourrait profiter des exportations, mais pourrait aussi souffrir des tarifs et de barrières commerciales. Notre économie devrait croître de 2 % en 2017 et de 2,1 % en 2018, et la croissance à plus long terme devrait se situer entre 1,4 % et 1,8 %.

Emplois : Trump a promis de créer des millions d’emplois pour les Américains. Le taux de chômage aux États-Unis a baissé à 4,7 % et devrait chuter jusqu’à 4,2 %. Au Canada, la croissance des emplois a été lente l’an dernier à cause du déclin dans le secteur des ressources et des programmes d’austérité imposés par les gouvernements. Elle devrait reprendre et faire baisser le taux de chômage à 6,8 % en 2017 et à 6,7 % en 2018, à moins que les secteurs de l’automobile et d’autres centrés sur les exportations ne soient frappés par les mesures commerciales de Trump.
Salaires : Malgré des taux de chômage à la baisse, les salaires des travailleurs canadiens et américains n’ont pas beaucoup augmenté. Dans les principales conventions collectives réglées au Canada, ces hausses ont été en moyenne de seulement 1,3 % en 2016, un peu au-dessous de l’augmentation de l’inflation des prix à la consommation. Les gains horaires moyens ont augmenté de seulement 1,1 %. Le plan de stimulation de Trump pourrait enfin donner lieu à de réelles hausses salariales, mais celles-ci seront contrecarrées par ses politiques antisyndicales et pro-privatisation. Au Canada, les salaires de base des membres du SCFP devraient augmenter en moyenne d’à peine 1,5 % cette année, un reflet de la faible croissance économique ainsi que des gels salariaux et des programmes d’austérité du secteur public dans certaines provinces.
Inflation : L’inflation devrait augmenter l’an prochain, en partie à cause de la stimulation des États-Unis et de la remontée des prix du pétrole. Après avoir augmenté de seulement 1,1 % en 2015 et de 1,4 % en 2016, l’inflation des prix à la consommation devrait se situer en moyenne à environ 2 % en 2017 et après.
Taux d’intérêt  Une croissance économique plus forte aux États-Unis et une hausse prévue de l’inflation font enfin grimper les taux d’intérêt, en particulier ceux à long terme, après des planchers record l’an dernier. Les taux canadiens à court terme, incluant le taux cible de la Banque du Canada et les taux préférentiels d’affaires canadiens, n’augmenteront sans doute pas avant 2018. En moyenne, les prévisionnistes s’attendent à ce que les taux à plus long terme augmentent d’environ 50 points de base (ou un demi de 1 %) au cours des deux prochaines années. Cela fera monter le coût des paiements hypothécaires et pourrait contribuer à faire baisser les prix des maisons. Le cas échéant, nous pouvons nous attendre à ce que la Banque du Canada soit très prudente en ce qui a trait à la hausse des taux d’intérêt.