Les employées et employés de la bibliothèque publique de Markham, membres du SCFP 905, se préparent à débrayer le 10 février 2023. Les 163 bibliothécaires, associé(e)s des services de bibliothèque, spécialistes en bibliothèque numérique et membres du personnel des services de prêt de la bibliothèque publique de Markham ont rejeté l’offre de la Ville de Markham par une écrasante majorité, principalement en raison des salaires proposés, qui ne suivent pas l’inflation.
« Nous, les employés de bibliothèque, sommes profondément dévoués à servir tout le monde, mais nous tenons à pouvoir le faire sans nous demander comment nourrir notre famille et payer les factures », explique Johanna Salutan, assistante en services techniques. « Nous voulons continuer à enrichir la communauté tout en gagnant un salaire équitable. »
Les travailleuses et travailleurs de la bibliothèque publique de Markham gagnent en moyenne moins de 30 000 $ par année, bien moins que ceux des réseaux de bibliothèques voisins. Un tiers d’entre eux travaillent au salaire minimum. Ils n’ont pas reçu d’augmentation depuis 2019. Ils réclament donc une augmentation de 1,40 $ l’heure par année. Ils affirment d’ailleurs que la faiblesse des salaires est responsable du taux élevé de roulement du personnel, beaucoup de gens quittant la bibliothèque de Markham pour un poste mieux rémunéré dans une ville voisine.
« L’offre de la Ville ne reflète pas la valeur que les employées et employés de bibliothèque apportent à la communauté ni le contexte où les produits de première nécessité comme la nourriture, le logement et le transport atteignent des prix record », dit la présidente du SCFP 905, Katherine Grzejszczak.
Après avoir passé dix-huit mois au chômage pendant la pandémie, les travailleuses et les travailleurs affirment ne pas pouvoir affronter la hausse du coût de la vie. Ils comptent débrayer le 10 février, lorsqu’ils seront en position de grève légale.
« Nous attendons un salaire équitable depuis trop longtemps, ajoute Jennifer Lewis-Phillips, membre du comité de négociation et employée de bibliothèque. La plupart d’entre nous sont des femmes racisées. Nous préférerions continuer à fournir les services essentiels sur lesquels compte la population de Markham. Mais si le conseil municipal ne nous respecte pas, s’il ne revient pas à la table avec une entente digne de ce nom, nous ferons la grève. »