Candace Rennick | Secrétaire-trésorière nationale

J’observe avec intérêt les récentes campagnes de syndicalisation chez des géants comme Starbucks, Amazon et Indigo. Il est inspirant de voir que cette charge est menée en grande partie par des jeunes qui se battent pour défendre leurs droits.

Je suis membre du SCFP depuis que j’ai commencé à travailler, à l’âge de 16 ans, dans un centre de soins de longue durée de Peterborough. J’ai donc su, toute ma vie professionnelle, que les jeunes travailleurs et travailleuses (et les moins jeunes) connaissent un meilleur sort en étant membres d’un syndicat.  

D’ailleurs, nous l’avons constaté à plusieurs reprises pendant la pandémie : les personnes en première ligne, qui n’avaient pas de syndicat pour défendre leur santé et leur sécurité au travail, ont couru plus de risques face à la COVID-19. 

Notre syndicat en fait-il assez pour répondre aux besoins de ses jeunes membres ? Le Comité national des jeunes travailleuses et travailleurs a récemment effectué un sondage auprès de nos plus jeunes membres, et j’ai hâte d’en savoir plus sur leur expérience.  

Mais pour apporter des changements, nous devons trouver de nouvelles façons de rassembler les jeunes et de mettre leurs revendications à l’avant-plan à la table de négociation. Heureusement, au SCFP, les activités qui contribuent à cet effort ne manquent pas.  

La grève historique de 2021 au Nouveau-Brunswick représente l’exemple parfait de ce qui est possible. Plus de 22 000 personnes parmi les moins bien rémunérées au Canada ont fait front commun pour réclamer une augmentation de salaire et un traitement équitable.  

Plus récemment, en Ontario, les travailleuses et travailleurs de l’éducation, en négociations avec le gouvernement conservateur, ont proposé une augmentation à un taux forfaitaire au lieu d’un pourcentage. Le SCFP avait fait la même chose, il y a longtemps, à l’aide d’une campagne « pour le rattrapage salarial des femmes ». Cette stratégie est encore valide pour les personnes qui se trouvent au bas de l’échelle salariale, où l’on retrouve souvent les femmes, les jeunes et les personnes à statut précaire.  

Ce ne sont là que deux exemples récents de mobilisation de masse au SCFP. À l’heure actuelle, nous vivons de graves bouleversements. La pandémie n’est pas terminée, l’économie est instable, la crise climatique s’aggrave et les technologies transforment à toute vitesse notre mode de vie et de travail.  

Mais, en fin de compte, l’essentiel, pour que les lieux de travail soient durables et qu’ils attirent et retiennent du sang neuf, n’a pas beaucoup changé. Cela commence par le respect et un salaire équitable.  

Les syndicats sont plus que jamais nécessaires pour la défense des droits de la classe ouvrière et la constitution d’un pouvoir ouvrier. Mais pour que le mouvement ouvrier se développe, nous devons lutter pour des salaires plus élevés, pour le resserrement des lois du travail et une économie soucieuse du climat. Et, pour ce faire, nous avons besoin d’idées nouvelles. Pour que les jeunes et les moins jeunes puissent prospérer, nous devons nous adapter.  

Je suis fière d’être à vos côtés dans ce combat.