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Tout en se préparant au changement de soignants dans les foyers de la région de York, à compter du 1er avril, les aînés, les invalides et les membres de leur famille se demandent pourquoi le gouvernement « répare » quelque chose qui fonctionne, selon le syndicat qui représente 90 travailleurs en soins de longue durée ainsi mis de côté.

« Nous sommes tous heureux et soulagés de savoir que les résidents continueront de recevoir des soins en tout temps, déclare Doug Sheppard, porte-parole de la section locale 905 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), mais ceux-ci s’inquiètent et se demandent pourquoi on remplace leurs soignants actuels par une agence qu’ils ne connaissent pas et qui, surtout, ne connaît pas leurs besoins à eux. Certains résidents se font soigner par nos membres depuis plus de 20 ans; ils ne comprennent pas pourquoi on les évince pour les remplacer. »

Le gouvernement provincial a choisi de ne pas financer le programme des centres alternatif d’intégration communautaire (Alternative Community Living ou ACL) et de modifier le modèle de prestation des soins aux aînés. Cela a entraîné l’abandon des employés actuels du programme ACL, qui fournissent des soins sur place dans sept foyers de la région de York, au profit d’un modèle en étoile de soins prodigués par une unité mobile dont le protocole d’intervention inclue un temps d’attente d’au moins 15 minutes. La communauté s’est érigée contre cette décision et a réussi à obtenir du gouvernement un maintien des soins continus. Or, ces soins seront maintenant prodigués par une agence externe.

« Pourquoi répare-t-on quelque chose qui n’est pas brisé? », demande Maureen Mc-Dermott-Cargill, dont la mère habite dans l’un des foyers visés. « Ma mère a tissé des liens très étroits avec sa soignante d’ACL. Elle a de la difficulté à accepter la présence d’étrangers chez elle et sa santé a décliné en raison du stress qu’entraînent ces changements. Les aînés ne devraient pas avoir à s’inquiéter de telles choses. »

« Au lieu de maintenir en place les travailleurs qui assurent une qualité et une continuité de soins à ces résidents depuis de nombreuses années, reprend M. Sheppard, on les remplace par une agence embauchée à l’origine pour donner des soins itinérants. Ces décisions importantes, qui touchent directement les résidents et les employés, sont prises de manière gratuite et bureaucratique, sans tenir compte de leur effet sur les personnes dont nous sommes sensés prendre soin. »

Parmi les résidents touchés, on compte Joe Peason, un homme aveugle et invalide qui habite à Keswick Gardens : « Mes soignants font quasiment partie de ma famille. Ils me connaissent bien; ils savent prendre soin de moi. Et je suis à l’aise avec eux. Mais on m’enlève tout ça. J’ai besoin de continuité dans mes soins. C’est pourquoi nous demandons aux décideurs d’annuler leurs décisions. »

« Ne touchez pas aux employés d’ACL, lance Mme McDermott-Cargill. Pourquoi a-t-on pris cette décision? C’est évident qu’on n’a pas réfléchi aux effets de celle-ci sur les personnes âgées et invalides. Faites ce qu’il faut : rétablissez la situation telle qu’elle était avant. »


Pour en savoir plus, contactez :

Doug Sheppard, porte-parole du SCFP, 905-955-6130

Maureen McDermott-Cargill, parente inquiète d’une résidente, 905-952-9681

James Chai, service des communications du SCFP, 905-739-3999