La Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance (COMSÉE) accueille favorablement le nouveau rapport de la vérificatrice générale de l’Ontario, qui demande au gouvernement Ford de combler les lacunes du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, notamment en améliorant l’équité d’accès et le développement de la main-d’œuvre. Le rapport souligne les difficultés croissantes auxquelles est confronté le programme ontarien des services éducatifs à la petite enfance à 10 $ par jour, et signale l’urgence d’adopter une stratégie globale, comme celle que présente la Feuille de route pour des services universels d’éducation à la petite enfance en Ontario (en anglais seulement) récemment publiée par la Coalition.
Ce rapport survient alors que l’Ontario et le gouvernement fédéral négocient actuellement le renouvellement – pour cinq ans – de l’Accord entre le Canada et l’Ontario sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, qui vient à échéance en mars 2026. Sans ce renouvellement, plus de familles encore seront privées de services abordables, puisque le déficit de financement se creusera.
« Le rapport de la vérificatrice générale montre que le plan d’offrir des services à 10 $ par jour en Ontario est en train de transformer le système pour le mieux. Il fournit aussi une analyse approfondie des problèmes que rencontre la province dans la mise en œuvre des services éducatifs à la petite enfance à 10 $ par jour. Le gouvernement Ford affirme qu’il accepte les recommandations de la vérificatrice, mais en l’absence d’un nouvel accord, nous pourrions perdre les précieux progrès accomplis et ne jamais être en mesure de corriger les lacunes. Le temps presse », s’inquiète Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques de la COMSÉE.
La vérificatrice en est, entre autres, venue à la conclusion qu’il manque maintenant 10 000 éducatrices et éducateurs de la petite enfance agréés en Ontario, et que la province ne surveille pas efficacement les retombées de la stratégie actuelle du ministère de l’Éducation en matière de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre.
« Le rapport d’aujourd’hui doit être un signal d’alarme pour que l’Ontario bonifie de façon quantifiable les salaires, les avantages sociaux et les régimes de retraite du personnel. Nous constatons les effets que ça a dans d’autres provinces, et les éducatrices et éducateurs de l’Ontario ne méritent rien de moins. L’accès aux services éducatifs à la petite enfance stagnera tant que nous n’améliorerons pas les conditions de travail et la rémunération des personnes qui les donnent », affirme Amber Straker, directrice générale de l’Association of Early Childhood Educators Ontario (AECEO).
La COMSÉE et l’AECEO ont récemment publié une Feuille de route pour des services universels d’éducation à la petite enfance en Ontario (en anglais), qui évalue les progrès réalisés et fournit un plan concret pour offrir à tous et à toutes un tarif de 10 $ par jour. Près de 500 sympathisant(e)s ont déjà envoyé des courriels à M. Ford, exhortant le gouvernement provincial à suivre cette Feuille de route.
L’amélioration de l’accès pour les familles à faible revenu est un enjeu majeur abordé à la fois dans le rapport de la vérificatrice générale et dans la Feuille de route.