Les négociations se poursuivent en vue du renouvellement de la convention collective des débardeurs du port de Montréal, laquelle est échue depuis le 31 décembre 2023.
L’Association des employeurs maritimes (AEM) a déposé une offre de règlement qu’elle a qualifiée de « plus loin qu’il pouvait aller en ce moment » le 17 avril dernier, offre que le syndicat a jugée inacceptable puisqu’elle ne comportait principalement que des reculs importants pour les débardeurs. Les membres ont été appelés à une assemblée extraordinaire le dimanche 21 avril 2024 et ont voté sur l’offre patronale par scrutin secret les 21 et 22 avril 2024.
1078 membres ont exercé leur droit de vote sur une possibilité de 1206 votants, soit un taux de participation de 89,16 %. L’offre patronale a été rejetée à 99,54 %.
« Il y a clairement une volonté de provoquer le syndicat et ses membres du côté de l’AEM et des compagnies maritimes qui composent son conseil d’administration. La multiplication des recours judiciaires contre le syndicat, les nombreuses contestations des décisions du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), le détournement de navires vers d’autres ports, force est de constater que les membres du conseil d’administration qui dirigent l’AEM n’ont pas la volonté, encore cette année, d’obtenir un règlement négocié entre les parties », d’expliquer Martin Lapierre, président du Syndicat des débardeurs (SCFP 375).
« Le nouveau président de l’AEM, malgré de beaux discours, n’a pas changé le vieux fonds de commerce de son association. L’AEM œuvre quasi exclusivement à tenter de dominer, de museler et, surtout, d’entretenir une haine pour les débardeurs et leurs représentants. Il est notable de souligner que le président de l’employeur est absent de la table de négociation. De plus, la nouvelle présidente de l’Administration portuaire de Montréal (APM), sur qui nous fondions un certain espoir afin d’assainir le discours ambiant sur les relations de travail, est complice avec l’AEM. L’APM a aussi déposé une contestation de la récente décision sur les services essentiels du CCRI », de déclarer Michel Murray, conseiller syndical du SCFP.
Les négociations se poursuivent ce lundi 22 avril en après-midi et le mardi 23 avril, les médiateurs ayant convoqué les parties à la poursuite de la négociation. Le syndicat a fourni 19 dates de disponibilité aux médiateurs d’ici la fin mai, dates que l’employeur refuse de confirmer. Le syndicat réitère sa volonté d’en arriver à un règlement négocié entre les parties.
Le Syndicat des débardeurs représente plus de 1200 membres qui travaillent au port de Montréal.