Lundi, la table principale des négociations coordonnées du SCFP dans le secteur des services communautaires de la Nouvelle-Écosse rencontrait le gouvernement, après l’obtention d’une série de mandats de grève, mais les parties ne sont pas parvenues à une entente de principe.
« C’est décevant et insultant », lance Kim Cail, conseillère syndicale au SCFP. « Le gouvernement est déterminé à imposer une grille salariale qui réduirait le salaire des nouvelles embauches, entravant le recrutement dans un secteur déjà en difficulté. » Le recrutement et la rétention sont un problème dans tous les secteurs qui touchent à la santé, y compris celui des services communautaires. Le gouvernement a déclaré qu’il aurait besoin de trois fois plus de personnel qu’il n’en a actuellement pour mettre en œuvre les mesures correctives que lui impose une décision du tribunal rendue en mars de cette année.
Le syndicat estime que l’introduction d’un salaire de départ plus bas obligera les candidates et candidats potentiels à aller voir ailleurs. « Nous luttons pour un avenir plus stable pour toute la main-d’œuvre des services communautaires, pas seulement pour ceux et celles qui y travaillent déjà », explique Christa Sweeney, présidente du Comité de coordination des soins de longue durée et des services communautaires du SCFP. « Un salaire de départ plus bas, dont l’augmentation va prendre plusieurs années, ça n’attirera pas du monde vers notre secteur. Les gens vont fuir. »
Le Comité de coordination des soins de longue durée et des services communautaires représente 49 sections locales en soins de longue durée et 21 en services communautaires. À la table principale de négociation des services communautaires, il se bat pour obtenir des augmentations de salaire à la hauteur de l’importance de ce travail, la sécurité d’emploi et un régime de retraite à prestations déterminées, dont seule une poignée de sections locales disposent en ce moment.
« Nos membres ont de la misère à joindre les deux bouts, ajoute Mme Sweeney. Ils et elles n’ont pas eu d’augmentation de salaire depuis 2020. Beaucoup d’entre nous n’ont aucun espoir de vivre une retraite confortable. Nous ne voulons pas devoir aller travailler ailleurs. Nous voulons rester chez nous, avec notre clientèle, mais le statu quo n’est pas viable pour bon nombre d’entre nous. Il faut que ça change. »
Les sections locales des services communautaires ont commencé à adopter des mandats de grève pour témoigner leur solidarité avec la table principale et démontrer leur détermination à lutter pour un contrat équitable. D’autres votes de grève vont suivre dans les semaines à venir. Il n’y a aucune autre date de négociation au calendrier pour l’instant.