Les travailleuses et travailleurs des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle représentés par le SCFP 2276 et Intégration communautaire Port Colborne-Wainfleet (ICPCW) ont ratifié une nouvelle convention collective de deux ans.
La conclusion d’une entente de principe, jeudi dernier, avait mis fin à une grève qui aura duré trois semaines. Tous les membres sauf cinq de l’unité de négociation de près de 100 membres ont voté, ce qui témoigne des efforts de mobilisation de la section locale et de l’engagement profond de ce groupe à façonner son propre avenir. L’entente a été acceptée à plus de 85 % des voix exprimées.
« Donnez une voix aux gens et ils l’utiliseront; c’était notre objectif depuis le début », explique la vice-présidente du SCFP 2276, Cassie Bisson. « Nous voulons avoir notre mot à dire dans la résolution des problèmes de notre milieu de travail. Mes collègues se sont présentés jour après jour, sous la pluie et les tempêtes, afin de se battre pour de meilleurs emplois et de meilleurs services. Je suis fière que notre équipe de négociation ait pu ramener une entente que tant de gens ont trouvé acceptable et qui fera une réelle différence dans la vie du personnel et de la clientèle. »
La grève avait principalement pour raison l’incapacité d’Intégration communautaire à assurer adéquatement les quarts de travail, laissant des travailleuses et des travailleurs bloqués au travail pendant des heures, voire des jours. Le fait d’être « coincé(e) au travail » est courant dans l’ensemble du secteur, mais les membres se sont érigés contre la dépendance par défaut à une pratique qui chamboule leur vie, la fréquence croissante de son utilisation et le fait que d’autres organismes de la région de Niagara offrent un taux de rémunération plus élevé dans ces circonstances. Chris Judge travaille chez ICPCW depuis quinze ans; il n’a été coincé au travail que quelques fois au cours des douze premières années, mais depuis le début de la crise du personnel, cela se produit deux fois par mois.
« Nous avons maintenant une clause pour protéger les membres contre cette situation et garantir qu’ils soient payés plus équitablement lorsqu’ils doivent rester, explique Mme Bisson. Cela améliorera leur qualité de vie, mais aussi la qualité des soins à la clientèle, puisque nos membres ne seront plus obligés de faire des quarts de travail doubles ou triples. »
De plus, l’équipe de négociation a obtenu une augmentation de 4,5 % pour tous les membres sur la durée du contrat, ce qui aide à atténuer les problèmes en lien avec l’augmentation du coût de la vie. Les travailleuses et les travailleurs ont commencé à reprendre le travail mardi, pour un retour complet à la normale mercredi.
« Nous sommes heureux de reprendre le travail, affirme Cassie Bisson. Pour plusieurs de nos résidentes et résidents, nous sommes comme des membres de la famille, et nous voulons être là pour eux. Mes collègues et moi avons choisi ce domaine parce que nous voulons offrir les meilleurs soins possibles. Ce contrat nous aidera en ce sens. »