Avant-hier, les syndiqué(e)s de la Société québécoise du cannabis (SQDC), en grève depuis maintenant neuf mois, apprenaient que la société d’État affichait un résultat net en hausse de 22,2 % pour son troisième trimestre par rapport à la même période l’année dernière.
Cette nouvelle en cachait une autre plus inquiétante, soit une deuxième diminution consécutive des ventes de la SQDC par rapport, toujours, à la même période l’année dernière. Selon la partie syndicale, l’immobilisme de la SQDC et du gouvernement caquiste favorise le retour vers le commerce illégal d’une partie de la clientèle qui avait pourtant adopté la SQDC comme son fournisseur de cannabis.
« Il est inconcevable qu’une société d’État aussi rentable ne soit pas en mesure d’offrir des salaires décents au personnel. De plus, nous tenons à notre travail et à sa mission sociale, soit la captation du marché illégal et la réduction des méfaits. Malheureusement, l’employeur laisse pourrir la négociation, au détriment des intérêts de tous et de toutes, en particulier de notre clientèle », dénonce David Clément, président du Syndicat des employé(e)s de la SQDC - SCFP 5454.
En ce qui concerne la négociation, la dernière offre patronale déposée le 6 décembre 2022 a été rejetée à plus de 94 % par les membres réparti(e)s dans 26 succursales, dont 17 l’ont refusée à l’unanimité. L’employeur n’a jamais fait de contre-offre depuis, alors que le syndicat s’est montré entièrement disponible à négocier.
Le SCFP 5454 est le plus grand syndicat à la SQDC et le seul à être actuellement en négociation afin d’obtenir un salaire digne pour les conseillers et conseillères en cannabis.