D’autres conflits de travail en vue si l’UCP persiste à s’ingérer dans les affaires de l’université.
Le syndicat du personnel enseignant de l’Université Athabasca (UA) se porte à la défense du président congédié Peter Scott.
La coprésidente de la section locale 3911 du SCFP, Ann Reynolds, qualifie le congédiement de M. Scott de « choquant et décevant ». Elle souligne que la décision du gouvernement conservateur tient davantage de la politique rurale que des normes académiques.
« Le gouvernement a priorisé la politique plutôt que l’enseignement supérieur en cherchant à contraindre des membres du personnel de l’UA à déménager à Athabasca, même si la ville n’a pas de place. »
« Pendant que le monde entier passe au télétravail, le gouvernement conservateur essaie de priver l’Université d’Athabasca de son plus grand avantage; cela fait des dizaines d’années que nous offrons des cours en ligne. »
Selon Mme Reynolds, le remplacement de Peter Scott et des membres du conseil d’administration de l’université se soldera par la nomination de plus de membres du Parti conservateur uni et d’autres personnes ayant peu d’expérience dans la gestion d’institutions universitaires en ligne.
« Peter Scott est un spécialiste de l’éducation virtuelle et ouverte, dit-elle. Il s’est opposé vigoureusement à ce que l’université serve à faire avancer le programme politique du PCU. Il a été licencié sans motif pendant qu’il était occupé par le décès de sa femme. Nous sommes en présence d’ingérence indue dans le fonctionnement de l’Université Athabasca et d’un danger pour la relation d’indépendance nécessaire avec le gouvernement en place. »
Ann Reynolds ajoute que les membres du SCFP 3911 ont toujours travaillé à domicile. Peu, voire aucun, ne déménageront à Athabasca. « Le congédiement de Peter Scott va amplifier les problèmes qui existent et générer des conflits de travail. »
Le SCFP 3911 est le seul syndicat en Alberta composé entièrement de chargées et chargés de cours. Ces personnes travaillent à temps partiel. Elles sont embauchées pour donner des cours précis dans nos programmes d’études sous la direction de coordonnatrices et coordonnateurs de facultés qui possèdent les mêmes qualifications qu’elles. Ce mode de fonctionnement accorde à l’Université Athabasca la flexibilité économique requise pour avoir un faible ratio enseignant-étudiants tout en maintenant la rigueur académique.