Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des centrales énergie électrique nord de Rio Tinto s’est prononcé contre l’attribution par la Ville d’Alma d’un bloc de 4,99 MW d’hydroélectricité à une entreprise désirant faire du minage de cryptomonnaie.
Hier soir, le président du syndicat, Jean-Philippe Lévesque, est venu en personne au conseil municipal lire une lettre adressée aux élu(e)s leur implorant de reconsidérer cette décision étonnante dans un contexte de crise énergétique mondiale.
« Avec cette transition énergétique qui engendre l’accroissement des besoins en électricité propre et la nécessité de mettre en place des mesures de décarbonisation, les prévisions sont plutôt alarmantes en matière de capacité énergétique pour les prochaines décennies dans la province. En effet, d’année en année, les surplus énergétiques continueront de fondre à un rythme effréné », a affirmé M. Lévesque.
D’ailleurs, devant cette hausse des besoins en électricité, Hydro-Québec a récemment choisi de cesser d’approvisionner le secteur énergivore des cryptomonnaies afin de disposer d’une plus grande marge de manœuvre. La société d’État prévoit également acheter de l’électricité sur les marchés dès 2026-2027 pour arriver à satisfaire à la demande domestique.
De plus, mis à part les revenus provenant des taxes municipales du bâtiment où sera installé l’usine de cryptomonnaie et du profit de la vente d’électricité, il y aura peu de création de richesse pour la collectivité et presque pas de nouveaux postes.
« Notre électricité est précieuse et nous devons l’économiser, non pas dans le but de favoriser le marché de l’aluminium de la région, mais surtout et avant tout afin d’avantager et de soutenir le développement durable avec des projets rassembleurs apportant une réelle valeur ajoutée pour la municipalité et la région », a déclaré Jean-Philippe Lévesque, président du STEEN.