En 2021, les parlementaires ont voté à l’unanimité pour désigner officiellement le 1er août comme Jour de l’émancipation au Canada. Le 1er août est une date importante, car ce jour-là, en 1834, la Loi sur l’abolition de l’esclavage entrait en vigueur, après son adoption par le Parlement britannique un an plus tôt.

Cette loi a mis fin à des siècles d’esclavage et a affranchi plus de 800 000 esclaves d’ascendance africaine dans les colonies britanniques, notamment au Canada. Rappelons qu’entre le milieu du dix-septième siècle et 1834, le Canada a compté 4 185 esclaves, dont près des deux tiers étaient autochtones.

Toutefois, au moment de son adoption, la Loi sur l’abolition de l’esclavage n’a eu qu’une faible incidence au Canada, où moins de 50 personnes d’ascendance africaine ont été affranchies. De plus, la Loi prévoyait des réparations pour les propriétaires d’esclaves, et non pour les personnes affranchies. Ce n’est qu’en 2015 que les paiements du Royaume-Uni aux familles anciennement propriétaires d’esclaves ont cessé.

Des rappels de la participation du Canada à l’esclavage, il y en a partout autour de nous. L’Université McGill porte le nom de James McGill, membre de l’Assemblée du Bas-Canada, qui a réduit des personnes noires à l’esclavage. Tout comme William Jarvis, secrétaire provincial du Haut-Canada, dont une rue à Toronto porte le nom.

L’histoire de l’esclavage au Canada demeure méconnue, tout comme les conséquences du racisme envers les personnes noires qui perdurent sous différentes formes, notamment : surveillance abusive des communautés noires, profilage racial et fortes inégalités en matière de logement, d’éducation, de santé et d’aide sociale à l’enfance.

Le Jour de l’émancipation est l’aboutissement d’une longue lutte. De nombreuses vies ont été perdues pendant la traite transatlantique des esclaves et les soulèvements dans les colonies britanniques.

En cette journée de célébration de la liberté et de l’affranchissement, le SCFP vous invite à contribuer à la lutte visant à éradiquer une fois pour toutes le racisme envers les personnes noires.

Ce que les sections locales et les membres du SCFP peuvent faire :

Apprendre

  • Lisez La couleur de la privatisation, un rapport du SCFP qui explore les causes et les répercussions de la privatisation, rend compte des expériences vécues par des membres à l’égard de la sous-traitance et présente des moyens concrets de lutter contre la discrimination raciale et de renforcer les services publics.
  • Renseignez-vous sur l’esclavage noir dans l’histoire canadienne.

Négocier

  • Lisez le guide Les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires dans notre syndicat : un guide pour agir en solidarité. Il a été conçu pour aider les équipes de négociation et les membres des comités exécutifs des sections locales à soutenir, à la table de négociation et au travail, les membres qui sont des TET.
  • Négociez pour faire du Jour de l’émancipation un jour de congé payé.

Agir