Une note de service du gouvernement du Nouveau-Brunswick interdisant aux employés de la fonction publique de déclarer leur reconnaissance des terres des peuples autochtones est un affront aux efforts de réconciliation, selon le SCFP.
« Notre syndicat est engagé dans la voie de la décolonisation et de la réconciliation. De reconnaître les terres volées sur lesquelles nous vivons est le strict minimum que nous puissions faire », a déclaré Dana Wesley, agente des droits des Autochtones au SCFP.
Le SCFP NB appuie les efforts de ses membres pour faire avancer les objectifs de la réconciliation avec des reconnaissances territoriales. Le syndicat exhorte ses membres à prononcer sans équivoque les mots « non cédées », « non abandonnées » et « volées » pour décrire les terres sur lesquelles nous vivons.
« Le syndicat s’opposera à toute tentative de discipliner nos membres pour avoir reconnu les territoires, notamment par des griefs », a déclaré Steve Drost, président du SCFP NB. « Il s’agit d’une directive gouvernementale inadmissible qui va à l’encontre de la réconciliation, et nous la considérons comme une violation du droit à la liberté d’expression », a-t-il ajouté.
Au nom des 28 000 membres du SCFP au Nouveau-Brunswick, le SCFP NB veut exprimer toute sa solidarité avec les communautés autochtones. Nous comprenons que la colonisation n’est pas qu’une chose du passé. La note de service du gouvernement du Nouveau-Brunswick est un exemple de l’exercice du pouvoir colonial visant à miner la souveraineté autochtone en portant atteinte au droit à la libre expression de nos membres. Il est inadmissible d’opposer les travailleurs du secteur public aux communautés autochtones comme veut le faire ce gouvernement.
« Le Nouveau-Brunswick existe sur les terres volées, non cédées et non abandonnées des peuples mi’kmaq, wolastoqey et peskotomuhkati. Ce n’est pas à débattre – c’est un fait », a déclaré M. Drost.