Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal entamera une grève générale illimitée à partir de lundi prochain, 26 avril à 7 h, mais il souligne que celle-ci peut être évitée.
« Si l’Association des employeurs maritimes (AEM) ne veut pas de grève, elle a juste à lever ses moyens de pression et le syndicat fera de même. Pas de grève de temps supplémentaire. Pas de grève les fins de semaine. C’est pourtant simple. Nous voulons un retour à la table de
négociation », de déclarer Michel Murray, porte-parole du syndicat SCFP 375.
Alors que les parties étaient toujours en négociation, l’AEM a annoncé jeudi qu’elle apportera des changements aux horaires de travail des débardeurs à compter de lundi prochain. C’est la deuxième fois en une semaine que l’AEM modifie les conditions de travail des débardeurs. Ainsi, l’AEM envenime le conflit au lieu de le régler.
« Nous ne voulons pas nuire à l’économie montréalaise. Nous voulons exercer notre droit fondamental de négocier collectivement », a ajouté le conseiller.
Ces salariés sont sans convention collective depuis décembre 2018. Les discussions avec l’employeur achoppent en ce qui a trait aux horaires et à la conciliation travail-vie personnelle.
Comptant près de 122 000 membres au Québec, le SCFP représente le Syndicat des débardeurs du port de Montréal ainsi que les débardeurs des ports de Québec, Trois-Rivières, Sorel, Matane, et les débardeurs d’Arrimage du Saint-Laurent (Baie-Comeau), pour un total de quelque 1545 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre ainsi que le secteur mixte. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.