Image: Child care worker with children« Nous savions qu’il y aurait quelque chose dans le budget fédéral pour les services de garde pour enfants, mais nous n’avions eu aucun détail avant le jour du budget. Je dois dire que 30 milliards de dollars sur cinq ans, ça va avoir un grand impact », a déclaré la coprésidente du Groupe de travail national de la garde à l’enfance du SCFP, Lee-Ann Lalli.

Le SCFP félicite ses membres du secteur des services de garde pour enfants qui, depuis des décennies, ont fait la promotion d’un programme national de garde d’enfants universel, accessible et de qualité. À la lumière de leurs efforts, menés en étroite collaboration avec les défenseurs des services de garde d’enfants et leurs alliés, on peut dire qu’ils ont remporté une victoire à l’arraché, après 50 ans de revendications.

« Le diable est dans les détails. Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il travaillera avec les provinces et les territoires pour mettre en œuvre un programme universel de garderies à dix dollars par jour d’ici 2025-2026 », a toutefois ajouté l’autre coprésidente du groupe de travail, Margot Nickerson.   

Les coûts de ce programme seront partagés en parts égales entre le gouvernement fédéral et les provinces et les territoires. Les gouvernements provinciaux et territoriaux devront ajouter des places et former du personnel, en plus d’améliorer et d’élargir l’offre de services de garde en milieu scolaire.

Cette nouvelle est particulièrement bienvenue dans les provinces où le gouvernement a déjà pris des engagements en matière de services de garde pour enfants. Dans les autres provinces, nous continuerons de travailler aux côtés des travailleuses et des travailleurs, ainsi que des défenseurs des services de garde pour nous assurer que les fonds fédéraux destinés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants ne restent pas sur la table.

« Notre enthousiasme est tempéré par l’absence de toute promesse pour les travailleuses et les travailleurs. Afin de garder les tarifs raisonnables pour les parents, les travailleuses et travailleurs des services de garde pour enfants sont mal rémunérés, n’ont pas d’avantages sociaux ou si peu, et pas de régime de retraite. Cela ne peut pas continuer », a prévenu Lee-Ann Lalli.  

Comme le budget fédéral le reconnaît, les travailleuses des services de garde qui sont en majorité sont l’épine dorsale de notre économie et des éléments clés du mouvement féministe. Elles méritent d’être valorisées et bien rémunérées pour leur travail.

« Pour offrir des services de garde abordables et de haute qualité à toutes les familles canadiennes qui en veulent, le Canada devra recruter et retenir du personnel; nous n’en avons tout simplement pas assez », a expliqué Margot Nickerson. De nombreuses éducatrices et éducateurs de la petite enfance terminent leur formation sans jamais travailler dans le domaine en raison du salaire de misère qu’on y offre. Le seul fait de payer leur formation ne résoudra pas ce problème. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux devront offrir un salaire et des avantages sociaux décents pour que les passionnés de la garde d’enfants puissent se permettre de travailler dans le domaine.

Félicitations à toutes les personnes qui ont plaidé pour des services de garde pour enfants universels. Nous célébrons avec vous. Nous serons aussi à vos côtés pour obliger le gouvernement à respecter cette promesse. Nous travaillerons avec vous pour que toutes les provinces et tous les territoires embarquent. C’est un grand pas en avant pour les femmes, les enfants et les familles. Faisons-en un aussi pour le personnel.